Un policier de la région parisienne mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste

Il est soupçonné d'avoir aidé son frère impliqué dans une filière djihadiste et d'être partisan du groupe Etat islamique.
Ce gardien de la paix de 45 ans assurait son métier au sein de la "brigade accidents et délits routiers" dans un commissariat du Val-de-Marne. Comme tout gardien de la paix, il portait une arme de service. Et en même temps, il défendait le djihad en secret, notamment avec son petit frère, incarcéré depuis un an pour avoir été en lien avec des djihadistes en Syrie.
C'est en scrutant ses échanges avec son frère, que les enquêteurs antiterroristes se sont rendus compte que ce policier glorifiait des attentats, depuis fin 2015.
Il s'était même réjoui de l'assassinat de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, ses deux collègues assassinés au nom de Daech, chez eux, à Magnanville.
Ce gardien de la paix semblait savoir exactement ce qu'il faisait, et comment contourner la vigilance des limiers de la DGSI.
Il cryptait ses messages. Il utilisait de fausses identités pour aller récupérer des colis à la Poste, colis qui auraient ensuite servi à financer le djihad en Syrie. Il avait aussi consulté plusieurs fiches de police, sans raison.
Le parquet antiterroriste de Paris réclamait depuis la semaine dernière son placement en détention provisoire, alors qu'il est toujours libre, sous contrôle judiciaire. Ce gardien de la paix n'a plus désormais le droit d'exercer son métier. Un arrêté ministériel vient de le mettre à pied à titre conservatoire.