Un vivant qui passe au Théâtre de l’Atelier à partir du 14 septembre 2021
Par Valérie Guédot
Une œuvre de Claude Lanzmann, lue par Sami Frey
Sami Frey prête sa voix à Un vivant qui passe de Claude Lanzmann au Théâtre de l’Atelier.
Adapté du film du même nom de Claude Lanzmann, Un vivant qui passe est une pièce de théâtre qui traite de la banalité du mal, de la haine de l'autre...
« On sait que Theresienstadt, ville forteresse située à soixante kilomètres au nord-est de Prague, avait été élue par les nazis pour être le site de ce qu’Adolf Eichmann lui-même appelait « un ghetto modèle », un ghetto pour la montre.
La vérité est que ce « ghetto modèle » était un lieu de transit, première ou dernière étape, comme on voudra, d’un voyage vers la mort qui a conduit la plupart de ceux qui y ont séjourné vers les chambres à gaz d’Auschwitz, de Sobibór, de Belzec ou de Treblinka.
Les conditions réelles d’existence à Theresienstadt étaient effroyables : la majorité des Juifs, hommes et femmes concentrés là-bas, étaient très âgés et croupissaient de misère, de promiscuité et de malnutrition dans le surpeuplement des casernes de la forteresse.
A la tête d’une délégation du CICR (Comité International de la Croix-Rouge), Maurice Rossel inspecta le ghetto en juin 1944, avec l’assentiment des autorités allemandes.
Je remercie Maurice Rossel de m’avoir autorisé à utiliser aujourd’hui l’interview qu’il m’avait accordée en 1979 :
Maintenant octogénaire, je ne me souviens plus très bien de l’homme que j’étais alors. Je me crois plus sage ou plus fou, et c’est la même chose. Soyez charitable, ne me rendez pas trop ridicule.
Je n’ai pas cherché à le faire. »
Claude Lanzmann
► Distribution
- Claude Lanzmann : Un vivant qui passe
- Lecture par Sami Frey
- Lumières : Franck Thévenon
- Son : Vincent Butori
- Production : Théâtre de l’Atelier