Une charte pour limiter les dérapages pendant les week-ends d'intégration

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Une charte pour limiter les dérapages pendant les week-ends d'intégration

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Les associations étudiantes s'engagent notamment à renseigner la quantité d'alcool prévue
Les associations étudiantes s'engagent notamment à renseigner la quantité d'alcool prévue
© Maxppp - IP3 PRESS

Le gouvernement lance ce mercredi une campagne pour mieux encadrer les week-ends d'intégration dans les facs et les grandes écoles. L'an dernier un étudiant de la fac de Rennes est mort après avoir consommé trop d'alcool.

Prévenir les risques, et éviter de nouveaux drames, c'est le but de la charte signée ce mercredi par le gouvernement avec les associations d'étudiants et les présidents universités. Une campagne de prévention est également lancée pour éviter de nouveaux drames, comme la mort de David Marret, 19 ans, l'an dernier.

" Il n'y avait aucun secours"

Les week-ends d'intégration qui dérapent, Sébastien Marret en a fait l'expérience douloureuse. En octobre 2017 son petit frère David est mort lors d'un week-end organisé par son université à Rennes. Après deux soirées alcoolisées, il est retrouvé inanimé un matin sous une tente. Un décès dû à l'alcool, d'après le Procureur en charge de l'enquête. David avait 3.7 grammes d'alcool par litre de sang au moment de son décès. Mais pour son frère, c'est aussi à cause du manque d'encadrement que son frère est mort. "Il n'y avait aucun secours sur place et le SAMU ou les pompiers n'ont pas été appelés alors que le besoin se présentait", dénonce Sébastien Marret.

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Il faut tenter de faire adopter les bons réflexes aux organisateurs mais aussi aux universités dont dépendent les étudiants [...] Les lois on peut les contourner, il faut que ce soit une prise de conscience collective" 

Responsabiliser les étudiants

Pour Sébastien Marret, il ne faut pas pour autant interdire les week-ends d'intégration, comme ont choisi de le faire l'ESCP Europe ou la fac de Caen. Ce n'est pas non plus ce que souhaite la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche qui estime que cela n'aurait "pas de sens". Il s'agit plutôt de rappeler à chacun ses "responsabilité[s]" afin de "réagir" et de "prévenir", précise Frédérique Vidal.

En signant ce texte, les organisateurs s'engagent à renseigner la quantité d'alcool prévue. Ils sont aussi encouragés à suivre des formations aux premiers secours. Un guide a également été distribué à la rentrée aux étudiants chargés d'organiser les week-ends d'intégration. Il y est rappelé qu'amener autrui, contre son gré ou non, à consommer de l'alcool de manière excessive lors de réunions liées aux milieux scolaires et socio-éducatif est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. La responsabilité du chef d'établissement peut également être engagée.

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