Une journaliste du New York Times a-t-elle été virée à cause d'un tweet pro-Biden ?
Par Valérie CantiéLauren Wolfe, pigiste à la rédaction du New York Times, avait twitté que l'arrivée de Joe Biden lui donnait des "frissons". Depuis, certains sont convaincus que c'est la raison pour laquelle son contrat avec le prestigieux journal n'a pas été renouvelé.
Lauren Wolfe est une journaliste à la carrière plutôt brillante. En plus d'être journaliste spécialisée dans la cause des femmes, elle dirige l'ONG Women under siege ("Femmes en état de siège") qui met en lumière la façon dont la violence sexuelle envers les femmes est utilisée comme arme de guerre sur les terres de conflits mais aussi ailleurs. Plus récemment, elle travaillait sur la section “Live” du New York Times, suivant l'actualité chaude. Elle écrivait comme free-lance.
Le 19 janvier dernier, elle tweete :
"Biden atterrit sur la base d'Andrews. J'ai des frissons"
De nombreux conservateurs dénoncent alors sa prise de position, qu'ils jugent "inadmissible" de la part d'une journaliste. Lauren Wolfe est la cible d'attaques obscènes, misogynes et homophobes, dont voici deux exemples que nous choisissons de ne pas traduire (l'un des auteurs souhaite notamment à la journaliste de développer cancer).
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Deux jours après son tweet, Lauren Wolfe apprend qu'elle ne travaille plus pour le New York Times. Son entourage reste persuadé que son tweet est la cause de cette rupture.
De leur coté, plusieurs journalistes engagés dénoncent les pressions qui ont pesé sur Lauren Wolfe et le fait qu'elle ne soit plus "sous contrat" comme Glenn Greenwald, qui avait notamment publié les révélations d'Edward Snowden :
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Le site Vox a également publié un long article sur le sujet. Le New York Times lui, dément tout lien entre le post et la fin de contrat de la journaliste.
"Le New York Times n'a pas mis fin au contrat de quelqu'un après un simple tweet."
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La question de l'éthique se pose
Quelle que soit la raison de la fin de contrat de Lauren Wolfe, les réactions à son tweet montrent de toute façon que la question se pose.
Jusqu'où se situent l'éthique et l'objectivité des médias et comment devraient-ils réagir aux attaques envers l'un de leurs journalistes ? Car Lauren Wolfe regrette également que le New York Times ne l'ait pas défendue face aux injures qu'elle a reçues.