Vente d'avions Rafale à l’Inde : contrat (enfin) signé

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Vente d'avions Rafale à l’Inde : contrat (enfin) signé

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Signature de la vente des 36 avions Rafale à l'Inde, 23 septembre 2016 à New Delhi
Signature de la vente des 36 avions Rafale à l'Inde, 23 septembre 2016 à New Delhi
© AFP - Roberto SCHMIDT / afp pool / AFP

La fin d’un long feuilleton diplomatique : l’Inde a officiellement acheté à la France 36 avions de combat Rafale. Un contrat de près de huit milliards d’euros.

La cérémonie, courte mais très attendue, a eu lieu ce vendredi à New Delhi, avec une poignée de mains et sous les flashs qui crépitaient : le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian et son homologue indien Manohar Parrikar ont paraphé l'accord intergouvernemental rudement négocié depuis avril 2015 : la vente de 36 avions de chasse Rafale du constructeur Dassault, pour un montant de près de 8 milliards d’euros.

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Le rideau est tombé sur huit années de feuilleton, pour ce contrat le plus cher jamais décroché par l'aéronautique militaire française. Les premiers Rafale seront livrés fin 2019, la livraison devant s'échelonner sur deux ans et demi.

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On n'est vraiment complètement rassuré que quand on a signé et c'est le cas aujourd'hui (déclaration à la presse de Jean-Yves Le Drian, après la signature)

Un grand pas diplomatique

Dans un communiqué envoyé quelques minutes après, le chef de l'Etat français François Hollande a salué la "reconnaissance" par l'Inde de la "qualité" de l'industrie aéronautique française.

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Pour la France, un tel contrat avec l'Inde, grande puissance d'Asie du Sud, constitue aussi une victoire diplomatique importante. Le constructeur Dassault, lui, espère que ce premier contrat avec l'Inde ouvrira la voie à d'autres succès pour le Rafale dans le pays, où il pourrait cette fois être fabriqué.

Il y a une bonne dynamique. La politique française peut plaire à certains qui veulent rester plus indépendants des Etats-Unis. On ne peut pas vendre ce genre de matériel s'il n'y a pas de confiance stratégique entre deux pays (Eric Trappier, PDG du groupe Dassault)

En finir avec les ‘cercueils volants’

Toujours en froid avec le Pakistan, l'Inde est surtout confrontée à la montée en puissance et l'affirmation de la Chine sur le continent asiatique. Avec l’achat de ces 36 rafales, l’Inde valide donc un mouvement plus large de modernisation militaire, dans lequel le gouvernement compte injecter au total plus 100 milliards de dollars.

Les militaires de l'armée de l'air du pays dénoncent en effet depuis longtemps leur équipement insuffisant et obsolète : une petite trentaine d'escadrons de 18 appareils, là où au moins 42 sont jugés nécessaires. Sans compter que la flotte indienne est pour beaucoup composée d'appareils russes en fin de vie, souvent surnommés "cercueils volants".