Violences conjugales : des plaintes en hausse de 16% en 2019
Selon les statistiques livrées par le ministère de l'Intérieur, les services de police et de gendarmerie ont enregistré l'an passé une hausse de 16% des violences conjugales, qui ont concerné 142.310 personnes tous sexes confondus.
D'après les nouveaux chiffres livrés par le ministère de l'Intérieur ce lundi, le nombre de plaintes pour violences conjugales a fait un bond de 16% pour l'année 2019, pour la grande majorité déposées par des femmes, qui représente encore 88% des victimes pour ces faits de violence : leur proportion reste stable par rapport à 2018, puisque le ministère ne comptabilise pas les homicides dans ces données.
Cette hausse des violences conjugales pourrait traduire, selon Beauvau, "un possible effet positif du Grenelle des violences conjugales" lancé en septembre 2019, "lequel a pu inciter les victimes à davantage déposer plainte et favoriser un meilleur accueil par les services de sécurité". Parmi ces violences, 3% concernent des plaintes pour viol ou agression sexuelle, déposées en quasi totalité par des femmes.
Homicides à la hausse, le Doubs département à risque
En revanche, concernant les homicides dans le cadre de violences conjugales, les chiffres officiels du ministère, publiés en août dernier, sont en augmentation : En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l'année précédente.
Les plus forts taux de violences conjugales se retrouvent dans le Doubs (comme en 2018) suivi, mais à un niveau moindre, par la Côte-d'Or, les Côtes-d'Armor et la Seine-Saint-Denis.
La Corse et la Creuse enregistrent en revanche les taux les plus faibles.
Infractions pour outrage sexiste à la hausse
Enfin, dans une seconde étude, le ministère de l'Intérieur indique que 1.746 infractions d'outrages sexistes ont été enregistrées en France par les forces de sécurité, depuis la promulgation de la loi il y a deux ans : 1.004 infractions ont été constatées entre le 1er août 2019 et le 31 juillet 2020, contre 742 sur la même période un an plus tôt.
65 % de ces outrages concernent des "outrages sexistes portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante imposée à une personne", selon l'étude. Les régions les plus concernées sont les Hauts-de-France, l'Île-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.