Violences conjugales : LR appelle à bâtir un "front commun" à l’Assemblée
Par Cecilia Arbona, Lorélie CarriveUne proposition de loi déposée par le député Les Républicains Aurélien Pradié sera examinée le 10 octobre. Elle permet notamment de généraliser le bracelet électronique et de faciliter la délivrance d’ordonnances de protection.
Pas question d’être en reste. Alors que le gouvernement lance ce mardi en grande pompe le "Grenelle des violences conjugales", Les Républicains entendent eux aussi occuper le terrain. "La droite a été celle qui avec Simone Veil a soutenu l’IVG, et porté l’ordonnance de protection sous François Fillon", rappelle Aurélien Pradié, jeune député LR du Lot.
Il a déposé fin août une proposition de loi qui sera soumise au vote de l’Assemblée le 10 octobre. Le texte permet la délivrance d’une ordonnance de protection même si une plainte n’a pas été déposée, le délai pour statuer étant ramené à 72h.
Il élargit aussi le champ du recours au bracelet électronique, qui permet de tenir à distance les conjoints violents et a fait ses preuves en Espagne. Celui-ci pourra ainsi être imposé avant qu’une condamnation soit prononcée, en cas de mise en examen pour violences conjugales par exemple. Début juillet, la ministre de la Justice Nicole Belloubet s’était déjà dit favorable à une généralisation du dispositif, précisant que cela nécessitait de modifier la loi actuelle.
Afin de bâtir "un front commun" sur la question "essentielle" des violences conjugales, Aurélien Pradié affirme avoir commencé à prendre contact avec tous les groupes présents à l’Assemblée nationale, y compris ceux de la majorité. Il s'est également assuré le soutien de Valérie Pécresse, présidente du conseil régional Île-de-France, qui a claqué la porte de LR au mois de juin.
"Sur le sujet des violences conjugales, il n’y a pas une politique de gauche, une politique du centre, une politique de droite", insiste le patron des députés Les Républicains Christian Jacob, invité de France Inter ce mardi, et qui appelle de ses vœux des mesures concrètes, à l'issue du Grenelle.
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"Un parti comme le nôtre doit absolument essayer trouver les moyens de mettre fin à ce scandale français. On doit aider le gouvernement et proposer des mesures concrètes pour qu’on puisse dire, dans quelques années, que la France, pays des droits de l’homme, a résolu le problème des violences conjugales", renchérit Jean Léonetti, président intérimaire du parti LR.
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