
Au moins 150 détonateurs et des pains de plastique ont été volés sur un site militaire de Miramas (Bouches-du-Rhône) dans la nuit de dimanche à lundi, posant la question de la protection des sites militaires et entraînant l'ouverture de plusieurs enquêtes. Tous les baraquements n'ont pas été "visités", il semblerait qu'ils aient été bien choisis. Ceux qui abritaient des explsoifs ont été fouillés. Du coup, la question de complicités internes éventuelles se pose forcément. Et c'est à la direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD) d'y repondre. C'est le service de renseignements propre à l'armée, celui qui surveille les militaires et qui possède des fiches sur ceux qui ont quitté l'institution.
Ce service est également en charge de la sécurisation des sites sensibles. Or, pendant longtemps, ces lieux de stockage n'étaient pas frocément tous inspectés. Deux-tiers d'entre eux l'étaient il y a six ans. Le risque terroriste étant croissant, le taux d'inspection est passé à 93% l'an passé et les crédits ont été revus à la hausse.
Une évaluation des sites militaires de stockage bientôt lancée
Ce qui n'est pas forcément le cas du degré de sécurisation : les voleurs de Miramas ont pu entrer sur le site avec des coups de tenailles dans du barbelé, seule séparation entre la route et les baraquements où étaient entreposés ce matériel de guerre.
Le ministère de la Défense a annoncé avoir demandé en interne une évaluation "sous quinzaine" de "la protection de l'ensemble des sites militaires de stockage de munitions". Une enquête de commandement a également été ordonnée "pour analyser les faits, l'organisation et les éventuelles responsabilités" du vol.