Inventé au cours de la Seconde Guerre mondiale, selon l’historien Dominique Kalifa, le terme de « Belle Époque » renvoie à la période de paix comprise entre la fin de la guerre franco-prussienne de 1870 et 1914, début de la Grande Guerre. Quelle est alors la vraie valeur de cet héritage culturel ?
Bien sûr, cette époque, jugée « belle » après coup, connut des avancées sociopolitiques et des progrès économiques et devint l’emblème d’un certain art de vivre à la française. Mais alors, aujourd’hui, tous ces froufrous, tous ces flonflons, devrions-nous les rejeter au regard de l’Histoire ?
L’avis de l'historien Dominique Kalifa
Dominique Kalifa :
L’expression « Belle Époque », qui désigne les quinze premières années du XXe siècle, constitue le type même du chrononyme rétrospectif, forgé après-coup pour pleurer « le monde que nous avons perdu ».
L'exemple de Fantômas, pur produit de la littérature populaire, a inspiré à l'Historien Dominique Kalifa, un ouvrage profondément démystificateur, Les Bas-fonds : Histoire d'un Imaginaire, paru en 2013 aux Éditions du Seuil, dans la collection L'Univers Historique :
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Dominique Kalifa intervient également dans un MOOC au sujet de la Belle Époque, en insistant sur cette reconstruction d'un imaginaire idyllique du début du XXe siècle avec la réalité de ce temps.
La Marche de l’Histoire
L’émission du mardi 14 février 2017 titre La Belle Époque, où Jean Lebrun s’entretient avec Dominique Kalifa sur cette nostalgie de la Belle Époque, ainsi que des représentations que nous en avons à travers les visions produites par les Arts et l’Histoire.
Nous vous avions déjà parlé de cette période de l'Histoire à l’occasion de l’exposition Paris 1900, la Ville spectacle, nous invitant à revivre les heures fastes de la capitale française au moment où elle accueillait l’Exposition Universelle qui inaugurait le XXe siècle, et à l'occasion d'un épisode de l'Histoire revisité dans l'émission Autant en emporte l'Histoire.
Autant en emporte l'Histoire
L’émission du dimanche 24 juin 2018 titre 1902. Casque d’Or, la reine des Apaches.
Dans ce cas précis, nous sommes plongés dans le réel de ce temps, celui des prostituées et des voyous qui vivaient dans les quartiers pauvres de Paris. Le fait divers, immortalisé en 1952 par le film de Jacques Becker, avec l'interprétation bouleversante de Simone Signoret.
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Amélie Elie, prostituée de son état, dite « Casque d’or », fut au centre d’une lutte sanglante entre deux bandes rivales ; ce fait divers est à l’origine de l’expression « Apache » attribuée aux malfrats parisiens.
Le journaliste Arthur Dupin relate dans Le Petit Journal, le violent combat entre les deux souteneurs et leurs bandes rivales :
Ce sont là des mœurs d’Apaches, du Far West, indignes de notre civilisation. Pendant une demi-heure, en plein Paris, en plein après-midi, deux bandes rivales se sont battues pour une fille des fortifs, une blonde au haut chignon, coiffée à la chien !
Vous pouvez écouter en avant-première, un extrait de cette fiction écrite par Patric Nottret et réalisée par Laurence Courtois. Dans cet extrait, la comédienne Suzanne Aubert, issue du Théâtre National de Strasbourg, prête sa délicieuse petite voix au personnage attachant d'Amélie :
1902. Casque d’Or, la reine des Apaches
1 min
Stéphanie Duncan s'entretiendra avec l’historien Dominique Kalifa pour commenter cette fiction, la dernière de la saison 2018/2019. N'hésitez pas à intervenir sur la page Facebook de l'émission !