En Pennsylvanie, l’élection de Donald Trump en 2016 a transformé le destin d'une de ses plus ferventes supportrices.
Sur le bord de la route, à la sortie de la petite ville de Latrobe, en Pennsylvanie, on ne voit qu'elle.
La Trump House, une maison ancienne de trois étages, posée pile au carrefour, avec ses trois étages peints aux couleurs du drapeau américain et son Donald Trump de cinq mètres de haut posé pile devant sur le gazon.
Maryland, Floride, Texas, on vient de tout le pays pour s'y faire prendre en photo.
"Je me sens mieux pour notre pays, il a tant fait, pour l'armée, les travailleurs, l'économie. Il aidé les gens à relever la tête, tout le monde se sent mieux pour notre pays maintenant", dit un homme, casquette rouge MAGA (Make America Great Again), sur la tête.
Dedans, c'est la distribution. Casquettes, t-shirts de toutes tailles, toutes couleurs, et drapeaux.
"Vous préférez lequel, celui avec "Make America Great Again" ou "No more bullshit"? demande une jeune femme à l'intérieur.
"No more bullshit", fini les conneries. Une citation de Donald Trump lui-même. Sans surprise, c'est celui-là qu'on s'arrache.
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La propriétaire des lieux s'appelle Leslie Rossi. Dès les primaires, avant l’élection de 2016, elle s'est dit-elle, reconnue dans Donald Trump.
"Il me parlait directement, tout faisait mouche".
Alors ça a commencé par une petite pancarte, plantée sur la pelouse, pour faire de la pub, pour son candidat, et puis une autre. "Ça a été l'enfer. Les gens m'ont montré du doigt, insultée, m'ont dit que je bousillais le nom de ma famille, qu'il fallait que j'arrête ça".
Humiliée, Leslie est passée à la vitesse supérieure. "Je ne voyais pas pourquoi on m'empêchait de penser ce que je pense".
Là, se souvient-elle, elle a commencé à voir arriver les gens. "J'entendais chaque jour des histoires, des gens qui autrefois allaient plutôt bien, mais avaient perdu leur job, leur maison. Des gens qui n'arrivaient plus à payer leur assurance maladie, tellement elles avaient augmenté à cause de l'Obamacare, qui fait que vous devez payer plus pour les autres. C'était tellement injuste".
De son engagement, elle a fait une mission. "Il y avait des electeurs qui arrivaient en disant qu'ils detestaient Hillary Clinton. Mais ils n'aimaient pas Trump non plus. Son style, tout ça. Et le fait qu'on ne savait pas s'il allait tenir ses promesses".
"La défaite n'est pas une option"
La mère de famille, agent immobilier, leur répondait alors : "On est déjà dans la merde, qu'est-ce que vous avez à perdre? C'est Trump lui même qui le disait! Je leur disais surtout que ce n'était pas l'homme qu'il fallait aimer, mais ce qu'il proposait de faire". L’élection de Trump a changé le pays, et changé sa vie assure-t-elle. Elle, la non-diplômée, est devenue une notable, interviewée par les médias du monde entier.
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D'avoir entendu pendant des mois les griefs de ses concitoyens l'a convaincue de s'engager en politique. Elle a été élue déléguée du parti républicain pour les conventions, a été invitée à la Maison-Blanche par Donald Trump. Un moment dingue, se souvient-elle.
Comme beaucoup d'electeurs de Trump, elle a, ajoute-t-elle, le sentiment d'être considérée, prise au sérieux. Et pas question que ça change. Et quand on lui demande ce qu'elle ferait si Joe Biden remportait l’élection? "Question idiote", tranche-t'elle. "Ce n'est même pas envisageable".