Zika au Brésil : l'armée sur le terrain

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Zika au Brésil : l'armée sur le terrain

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Des militaires font du porte à porte pour sensibiliser sur les risques de Zika
Des militaires font du porte à porte pour sensibiliser sur les risques de Zika
© Reuters - Adriano Machado

220 000 militaires sont mobilisés au Brésil depuis ce week-end pour sensibiliser les habitants au risque du virus Zika. Mais l'efficacité de cette opération reste à prouver.

Dilma Roussef elle-même s'est retroussé les manches pour participer à cette opération de porte à porte. La présidente brésilienne a lancé à grand coups de communication cette opération qui doit toucher trois millions de foyers à Rio, ville considérée comme prioritaire en vue des Jeux Olympiques en août.

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Mais comme l'explique le sergent Juliana, chargée de communication pour la Marine, tout le monde n'est pas concerné : "aujourd’hui nous les militaires et sans l’accompagnement des agents sanitaires, nous n’allons pas monter dans les favelas pour des raisons de sécurité, mais cela sera fait certainement dans les prochaines semaines. »

Des points d'eau laissés à l'abandon

Pourtant c’est bien dans les mille favelas de Rio que la population est la moins informée et la plus exposée à cause d’un ramassage des déchets aléatoire qui accumule de l’eau. Mais même dans les quartiers formels, où les militaires passent, toutes les résidences ne sont pas non plus visitées. Les militaires se présentent auprès des concierges ou aux interphones et l'accès ne leur est pas toujours autorisé.

La majorité des habitants qui ont reçu les militaires ce week-end dans le centre de Rio connaissait déjà les gestes à accomplir pour éviter que les moustiques naissent dans les maisons. La lutte contre la dengue existe depuis des années au Brésil et les mesures de protection sont les mêmes que pour Zika. Mais beaucoup ont réclamé aux militaires des mesures plus sérieuses, et dénoncer de nombreux points d’eau laissés à l’abandon.

A noter qu'en France aussi, le gouvernement a mobilisé les réservistes sanitaires aux Antilles et en Guyane pour lutter contre le virus.

Reportage à Rio d'Anne Vigna

1 min