
Zika s'attaque aux cellules cérébrales humaines en développement, et les détruit. C'est ce que viennent de démontrer des chercheurs en laboratoire, établissant la première preuve scientifique d'un lien entre ce virus et la microcéphalie du fœtus, selon une recherche publiée vendredi.
Jusqu'alors, cette relation de cause à effet n'avait pas été scientifiquement prouvée. Le virus était seulement fortement soupçonné d'être à l'origine de nombreux cas de microcéphalies, observés en particulier au Brésil où l'épidémie a explosé. Des enquêtes épidémiologiques montraient un lien dans les pays touchés entre Zika et l'augmentation des cas de microcéphalie. Cliniquement aussi, des prélèvements avaient permis de retrouver du virus soit dans le liquide amniotique, soit dans le cerveau de fœtus morts nés.
La preuve est formellement établie
Ce travail de laboratoire permet de confirmer le lien. Des chercheurs américains ont infecté des cellules souches neurales du cerveau avec du virus. Zika a provoqué sur elles des dégâts qui correspondent aux défauts observés dans les cerveaux microcéphales.
Arnaud Fontanet dirige l'unité d'épidémiologie des maladies émergentes à l'Institut Pasteur.
C'est le premier trimestre de la grossesse qui est le plus à risques
Fontanet
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Un pas de plus donc dans la connaissance de Zika dont il reste encore beaucoup à découvrir. On ne sait toujours pas précisément par exemple quelle est la durée de vie du virus dans le sperme, puisqu'il se transmet sexuellement.