3 questions à Daniel Kogan, finaliste du concours Long-Thibaud-Crespin
Le concours Long-Thibaud-Crespin 2018 se tient à Paris du 1er au 10 novembre. Six candidats ont été retenus pour les épreuves finales qui se déroulent dans l'Auditorium de la Maison de la Radio. Rencontre avec l'un des finalistes, le violoniste russo-canadien Daniel Kogan.
France Musique : Pour vous, quelle est la partie la plus difficile de ce concours ?
Daniel Kogan : Je pense que la partie la plus difficile de la compétition arrive maintenant, c'est presque le début du concours maintenant. Arriver jusqu'ici c'est une compétition dans la compétition. Tout ce que l'on a fait avant, c'était un début, aujourd'hui, quand tout le monde est fatigué car on joue tous les jours, cela devient de plus en plus intense. C'est épuisant mais quelque chose en fond de moi de ne me fait pas sentir très fatigué car je peux sentir une force qui me dit qu'il est impossible de s'arrêter maintenant.
Parmi les œuvres jouées lors du concours, avez-vous eu un coup de cœur ?
Je vais être honnête, je ne suis pas sûr qu'il y ait une seule personne au monde qui aime vraiment jouer pour un concours. Participer à ce genre de compétition tient presque du masochisme. C'est une épreuve pour soi-même. C'est intense, très stressant, psychologiquement difficile et complètement différent de jouer en concert. Ce que je préfère donc ? J'espère juste rester moi-même, ne pas trop penser aux conséquences, ce qui peut aller bien ou mal... Juste essayer de m'exprimer à chaque instant.
Avez-vous vécu, ou attendez-vous un moment particulier lors de ce concours ?
Le concours a été préparé de telle sorte que j'ai eu la chance de profiter de chaque morceau que je devais jouer. Ce qui est très important car toute les musiques sont intéressantes ! J'ai du apprendre environ 90% des morceaux, ce qui est inspirant.
Propos recueillis par Aliette de Laleu