3 questions à Keigo Mukawa, finaliste du concours Long-Thibaud 2019
Par Victor Tribot LaspièreDécouvrez Keigo Mukawa, l'un des six finalistes du concours Long-Thibaud-Crespin 2019 dédié au piano. Le pianiste japonais de 26 ans participe aux deux épreuves finales qui se tiennent à Paris dans l'Auditorium de la Maison de la Radio, à partir du mercredi 13 novembre.
France Musique : Qu'est-ce qui vous a poussé à participer au Concours Long-Thibaud-Crespin ?
Keigo Mukawa : C'est un concours très connu, y compris au Japon. Je le connais depuis que je suis tout petit. Depuis 6 ans maintenant, j'habite et j'étudie le piano à Paris, cela m'est apparu comme quelque chose de naturel de m'inscrire. Le programme m'a également tout de suite intéressé, notamment les concertos de Chopin et Saint-Saëns qui sont parmi les œuvres imposées, qui sont pour moi les deux plus beaux au monde.
Parmi les œuvres imposées lors du concours, et notamment celles que vous avez travaillé spécialement pour le concours, avez-vous eu un coup de cœur ?
J'ai adoré Sur Incises de Pierre Boulez. Je l'ai découvert et travaillé pour le concours. Pianistiquement, c'est parfaitement écrit. C'est très difficile et ça repousse les limites de l'instrument. Pour moi, il y a quelque chose de typiquement français dans l'écriture de Boulez. Ça a été un vrai coup de cœur.
Qu'est-ce qui, pour vous, est le plus difficile à gérer dans un concours comme celui-ci ?
Je crois que c'est la gestion du temps. Le planning est très serré et cela requiert une très grande énergie pour être concentré tout le long. L'intégralité des épreuves représente près de 3 heures de musique à apprendre et à parfaitement maîtriser. C'est un exercice très difficile mais je crois que c'est justement cette capacité-là qu'on demande aux pianistes de concert.