5 bandes originales les plus marquantes de l’histoire du cinéma

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5 bandes originales les plus marquantes de l’histoire du cinéma

Par
Le cinéma et la musique
Le cinéma et la musique
© Getty - Jim Gray

Le cinéma et la musique, une histoire d'amour qui dure depuis plus d'un siècle, marquée par d'innombrables œuvres musicales. Bien qu'il soit impossible de citer toutes les bandes originales et leurs compositeurs qui ont marqué l'histoire du cinéma, en voici 5 qu'il ne faut pas oublier.

Les musiques de film représentent aujourd’hui une industrie à part entière du monde du cinéma. Et pourtant, elles n’étaient à l’origine que pure accessoire : au tout début de la grande histoire du Septième Art, lors des premières projections des frères Lumières en 1895 et 1896, les musiciens ne sont sollicités que pour attirer les spectateurs, devant la salle, ou pour couvrir les sons des machines pendant la projection. La musique n’a alors qu’une seule vocation : faire du bruit.

Près d’un siècle plus tard, les compositeurs ont acquis toute leur légitimité dans le processus de création cinématographique. Pour comprendre et mieux se rendre compte de cette évolution, voici 5 musiques ou musiciens qui ont marqué l’histoire de la musique de film et même, plus largement, l’histoire du cinéma.

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1 L’assassinat du duc de Guise (1908) - Saint Saëns

En 1908, le cinéma est loin d'être considéré comme un « septième art », au contraire : il est un simple phénomène de foire chargé d' impressionner et de divertir les foules. Un musicien français va pourtant s'y intéresser, et pas n’importe lequel : Camille Saint-Saëns. Il compose la musique du film L’assassinat du Duc de Guise, projeté le 17 novembre 1908. Il s'agit de la toute première fois qu'une musique est composée pour un film. 

Saint-Saëns est alors âgé de 78 ans et il a déjà composé plusieurs poèmes symphoniques : des œuvres pour orchestre inspirées de sujet extra-musicaux. L'univers des images et de la narration ne lui sont sont donc pas totalement étrangers et, pour L'Assassinat du Duc de Guise, il compose ainsi une suite en 5 tableaux pour petit orchestre (opus 128), composé d’ensemble de cordes, de cinq instruments à vent, d'un piano et d'un harmonium.

2 Ascenseur pour l’échafaud (1958) – Miles Davis 

Alors que dans les années 1950, Paris est conquise par le jazz et les nouvelles sonorités américaines, le jeune réalisateur français Louis Malle termine son premier long-métrage : Ascenseur pour l’échafaud. Il rencontre alors le grand Miles Davis - trompettiste américain est de passage en France  en 1957 pour une série se concerts - et lui demande de signer une musique pour son film. Après une projection privée, ce dernier accepte et se lance rapidement dans la composition de plusieurs motifs et accords.

Enregistrée en une seule nuit, entre le 4 et 5 décembre 1957, la musique est une œuvre improvisée librement autour de projections courtes de scènes du film. Non seulement affranchie de toute partition, Louis Malle donne comme indication aux musiciens que « la musique devait être en net contrepoint de l’image, et [...] à ne jamais chercher, à travers leur jeu, à traduire ou à refléter directement l’action. » 

Avec Ascenseur pour l’échafaud, la tendance du jazz dans les musiques de films est lancée. De nombreux réalisateurs font ainsi appel aux plus grands noms de la scène jazz tels que Gerry Mulligan, Art Farmer, Art Blakey et ses Jazz Messengers, et même Duke Ellington. En invitant la musique de Miles Davis dans son film, Louis Malle a déclenché un rapprochement durable entre le monde du jazz et celui du cinéma.

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3 Sergio Leone & Ennio Morricone

Il ne s'agit pas là d'une bande-son mais plutôt d'une collaboration légendaire dans l’histoire du cinéma. Qui ne connait pas le fameux cri sauvage du western Le Bon, la Brute et le Truand ? L’harmonica planant et dissonant d'Il était une fois dans l’ouest ? Avec ses sons iconiques et ses choix d’instruments novateurs (harmonica, guimbarde, fouet, sifflet…), la musique d' Ennio Morricone est presque devenue un genre musical à part entière, bien que la musique de films westerns ne constitue en réalité qu'un petit dixième de sa production (35 westerns sur 300 musiques de films).

Selon Ennio Morricone, certains réalisateurs et producteurs craignent parfois que la musique ne détourne l'attention des spectateurs, ou que le succès d’un film ne soit finalement dû qu’à sa bande sonore. Sergio Leone, lui, fait incontestablement confiance à son compositeur, et lui demande même parfois de composer avant le tournage d'un film, afin d'utiliser la musique sur le tournage pour une meilleure direction des comédiens. 

4 Blade Runner (1982) – Vangelis

Pour les fans de la science-fiction, Blade Runner est un film culte ; et la musique de Vangelis n’y est pas pour rien... L'intrigue se déroule dans un futur lointain et dystopique, et la chaleur d’un orchestre aurait été incongrue dans ce monde sombre et froid peuplé de machines. Le réalisateur Ridley Scott fait ainsi appel à un célèbre compositeur de musique électronique : Vangelis. Déjà musicien de grande renommée et pionnier dans son genre, Vangelis crée pour Blade Runner une bande-son qui ressemble plutôt à un fond sonore, une musique rétro-futuriste lourdement empreinte de blues et qui mélange mélodies, musique atmosphérique, bruits, et même la voix.

Le choix d’une musique par Vangelis composée par assistance électronique reflète l’histoire même de Blade Runner. Car le film de Ridley Scott interroge les liens qui nous unissent aux machines : en quoi l’homme se distingue-t-il d’un simple programme ? Pourquoi l’ordinateur ne pourrait-il pas devenir humain ?

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5 Inception (2010) - Hans Zimmer

Difficile de passer à côté du nom de Hans Zimmer lorsque l'on évoque l'histoire du cinéma, notamment au tournant du XXIe siècle. Il succède ainsi à John Williams, dont les thèmes mémorables avaient envahi les salles obscures dans les années 1970 à 2000. Zimmer, lui, se distingue en puisant directement son inspiration dans le scénario des films, en donnant une intention à sa musique. 

Dans la musique du film Inception (2010), par exemple, Zimmer s'inspire des deux sujets principaux - le rêve et le ralentissement du temps. Il allonge et décline l'introduction de Non, je ne regrette rien d’Edith Piaf, chanson clé du film, tout en lui apportant quelques fortes explosions orchestrales.

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