Affaire des loges de l'Opéra de Paris : nouvelle défaite judiciaire pour les opposants aux travaux
Par Victor Tribot LaspièreLes opposants aux travaux des loges du Palais Garnier à Paris ont essuyé une nouvelle défaite judiciaire. Le tribunal correctionnel a déclaré irrecevable la constitution de partie civile de l'association à l'origine des poursuites.
Il semblerait cette fois que l'affaire dite des « loges de l'Opéra Garnier » soit définitivement close. Cette fois, c'est le tribunal correctionnel qui a déclaré jeudi 28 novembre irrecevable, car « pas fondée » la constitution de partie civile de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF). Cette dernière accusait l'Opéra national de Paris d'avoir détérioré le Palais Garnier lors de travaux effectués sur les loges du Palais Garnier en 2015.
L'association à l'origine des poursuites a déjà été déboutée plusieurs fois par la justice administrative. Elle avait assigné deux dirigeants de l'Opéra de Paris, ainsi que l'architecte Pascal Brunet pour les délits « d'exécution de travaux dans un bâtiment classé sans autorisation préalable » et « destruction de bien classé ». Lors de l'audience, qui s'est tenue le 26 septembre 2019, la défense a déploré ces poursuites « i_ndignes_ », et souligné que les travaux sur les cloisons des loges du premier balcon constituaient un prototype qui, une fois validé par la Direction régionale des affaires culturelles, avait été étendu au deuxième balcon.
Le représentant de la SPPEF avait quant à lui estimé que le démontage des cloisons des loges avait « été fait trop vite » et que le prototype avait porté sur un nombre trop important de cloisons. Le Palais Garnier, construit entre 1861 et 1875, est classé monument historique depuis 1923.
Avec AFP