« Alfred Cortot » par François Anselmini et Rémi Jacobs - Sélection Prix France Musique des Muses 2019

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« Alfred Cortot » par François Anselmini et Rémi Jacobs - Sélection Prix France Musique des Muses 2019

Par
" Alfred Cortot " de François Anselmini et Rémi Jacobs (éd. Fayard)
" Alfred Cortot " de François Anselmini et Rémi Jacobs (éd. Fayard)
- Tom Jakubowicz/Maud Noury - Radio France

Sélectionné pour le Prix France Musique des Muses, « Alfred Cortot » de François Anselmini et Rémi Jacobs est publié chez Fayard. Présentation des auteurs et du livre.

Toutes les infos sur le prix ici

Quelques mots sur les auteurs :

François Anselmini est agrégé d’histoire et mélomane, chercheur associé à l’équipe d’accueil HiSTeMé (Histoire, Territoire, Mémoire, EA 7455Université de Caen). Il s’intéresse à l’histoire de la vie musicale française et internationale.

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Rémi Jacobs, diplômé du CNSMDP, doctorant en musicologie à l’École Pratique des Hautes Études, auteur de plusieurs biographies (Mendelssohn, Villa-Lobos), a fait l’essentiel de sa carrière chez EMI Classics comme directeur de collections. Il y a réalisé entre autres séries les grandes éditions en CD des enregistrements de Georges Cziffra, Samson François, Alfred Cortot, Yves Nat, Marcelle Meyer, Aldo Ciccolini, etc. Aujourd’hui, il consacre sa vie à la recherche musicologique. 

Tous deux sont les auteurs d’un livre consacré au Trio Cortot-Thibaud-Casals (Actes Sud, 2014).

Alfred Cortot

Alfred Cortot véhicule de nos jours l’image d’un musicien vichyste et collaborateur, dont l’attitude durant l’Occupation illustre dans la sphère musicale le problème historique et mémoriel du « passé qui ne passe pas », en éclipsant trop souvent les autres aspects de sa carrière. Pianiste acclamé pour ses interprétations des Romantiques et de la musique française, chef d’orchestre intrépide, chambriste passionné, pédagogue dont l’influence se fait encore sentir par le biais de l’École Normale de Musique qu’il fonde en 1919 et de nombreux écrits sur la musique, il est également un artiste engagé, qui attend 1940 pour exprimer et défendre ses convictions en matière d’esthétique, de pédagogie ou de politique.
Au carrefour de l’histoire culturelle et de la musicologie et s’adossant sur une abondante documentation, notre ouvrage présente sans concessions le parcours de cet artiste protéiforme de la première moitié du XXe siècle.

  • Quelle est la place de cet ouvrage dans votre carrière ? travail ?

François Anselmini : historien de formation et mélomane par passion, j’ai voulu dans cet ouvrage combiner ces deux « qualités » par le biais de Cortot, à la fois interprète unanimement célébré et « homme politique » ayant suscité condamnations et controverses depuis 1945. Ce travail a permis de retracer un destin individuel hors normes, mais également de plonger dans une période de l’histoire de la vie musicale d’autant plus riche qu’elle est parcourue d’enjeux culturels, politiques, sociaux et économiques. 

Rémi Jacobs : musicien et musicologue, j’ai connu dès mon enfance les disques de Cortot. Mes parents, assidus des cours publics d’interprétation, m’ont transmis le virus Cortot. En pénétrant au plus profond de ses écrits et de son jeu,  j’ai pu reconstituer les « dilections » de l’artiste, ses choix musicaux et sa philosophie de l’enseignement. En plein accord avec mon co-équipier historien, j’ai tenté de définir la dimension  humaniste de l’homme Cortot, à mettre en évidence son génie musical  ainsi que le sixième sens grâce auquel il a détecté le talent de nombreux artistes et leur a révélé leur propre personnalité, notamment Dinu Lipatti, Samson François ou Eric Heidsieck.       

Cette approche globale d’un personnage parfois difficile à saisir nous a occupés depuis 2012, entre recherche documentaire et rédaction « à quatre mains » menée en étroite concertation.

  • Qu’avez-vous cherché à montrer dans cet ouvrage ?

Ni réquisitoire, ni tentative de réhabilitation, notre biographie veut dépasser les polémiques liées à l’attitude de Cortot pendant l’Occupation, en faisant précisément état de ses faits et gestes durant cette période « noire », mais surtout en la replaçant dans la perspective d’une trajectoire exceptionnelle par sa durée (plus de soixante ans de carrière), sa richesse et sa diversité. Nous avons donc voulu réconcilier les multiples facettes de cette figure majeure de la vie culturelle de son temps, des plus sombres aux plus brillantes.

  • Quels sont vos prochains projets ?

François Anselmini : j’envisage de me consacrer à la biographie de Samson François, autre pianiste français de premier plan, que l’on peut considérer comme un héritier de Cortot, personnage très romanesque et profondément attachant.

Rémi Jacobs : je soutiendrai  fin 2020 ma thèse de doctorat à l’École Pratique des Hautes Études en Sciences historiques sur la réception en France des sonates de Beethoven au XIXème siècle.

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