Bon anniversaire Henri Texier !

Le contrebassiste et compositeur Henri Texier fête aujourd’hui ses 75 ans.
Henri Texier est né le 27 janvier 1945 à Paris. Il commence à étudier le piano à huit ans et à quatorze, fait partie d’un orchestre dixieland amateur.
Initié au jazz moderne en 1960, il choisit de jouer de la basse, forme un groupe, puis entre dans l’orchestre de Jef Gilson. Parallèlement, il joue au Chat Qui Pêche et au Blue Note (Paris), avec Chet Baker, Kenny Drew, Bud Powell, Donald Byrd, Johnny Griffin, Bill Coleman…
En 1965, il organise un quintet avec Georges Locatelli (guitare), Alain Tabarnouval (saxophones), Jean-Max Albert (trompette) et Klaus Hagel (batterie), participe aux Festivals de Bologne et Comblain-la-Tour. Il forme un autre orchestre avec Enrico Rava, Michel Portal, Jacques Bolognesi (trombone), Locatelli et Aldo Romano. Cette année-là, il collabore aussi avec Don Cherry, Mal Waldron, Steve Lacy, Barney Wilen, et en 1966 avec René Thomas, Lee Konitz, Dexter Gordon..
Après son service militaire (1967), on le retrouve aux côtés de Hampton Hawes, Dave Spike, Slide Hampton, Art Farmer (1968). C’est alors qu’il entre dans l’European Rhythm Machine constituée par Phil Woods, avec Gordon Beck et Daniel Humair (1968-70). Woods étant retournée aux Etats-Unis, il forme avec Romano, Locatelli, Michel Libretti (guitare) et Chris Hayward (flûte), le groupe, orienté vers la chanson folk-rock, Total Issue ; accompagne des artistes de variétés, travailles avec le trio de Jean-Luc Ponty et le Piano Conclave formé par George Gruntz et, à partir de 1976, se produit en solo, utilisant en plus de la contrebasse, des percussions, l’oud, la flûte, la basse électrique, le violoncelle, la bombarde, le piano et sa voix.
Il travaille ensuite en trio avec DIdier Lockwood et Jean-Louis Capon (violoncelle), puis en trio saxophone-basse-batterie avec François Jeanneau et Daniel Humair. Au début des années 80, il participe au Unit de Michel Portal, se produit à la tête d’un quartet - Philippe Deschepper, Eric Le Lann, Bernard Lubat, puis Deschepper, Louis Sclavis et Jacques Mahieux - et multiplie rencontres, invitations (avec Joe Lovano, Steve Swallow et Romano, il forme le Transatlantik Quartet), et expériences (son groupe augmenté de Dewey Redman, Kenny Wheeler et du Bagad de Quimperlé avec ses 37 sonneurs de cornemuses et bombardes au Festival du Mans, 1987 ; un quintet avec Lovano, Redman, Wheeler et Romano en 1988), tout en jouant en trio avec Eric Barret et Romano.
Au début des années 90, il enregistre avec Alain Jean-Marie et Romano, forme le quartet Azur (avec Glenn Ferris, Bojan Zulfikarpasic et Tony Rabeson à la batterie). En 1995, outre Julien Lourau et Noël Akchoté, il intègre à ses groupes son fils Sébastien, puis François Corneloup. A partir de 2000, il participe aux tournées africaines d’un trio formé par Romano et Sclavis (suivi par le photographe Guy Le Querrec) et en 2010 retrouve le batteur pour un “Complete Communion” dédié à Don Cherry et une reconstitution de son Transaltlantik Quartet.
(d'après le Nouveau dictionnaire du jazz - Philippe Carles)
Nathalie Piolé lui a consacré les “Grands Entretiens” en avril 2018 et il a reçu la Victoire d’honneur lors des Victoires du jazz 2019.