Chaos à l'Opéra national de Bucarest

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Chaos à l'Opéra national de Bucarest

LAC DES CYGNES © EXPRESS SYNDICATION /MAXPPP
LAC DES CYGNES © EXPRESS SYNDICATION /MAXPPP

Le ministre de la culture roumain a soumis sa démission à l’issue d’un conflit au sein de l’Opéra de Bucarest, opposant notamment la ballerine Alina Cojocaru et le chorégraphe danois Johan Kobborg à la nouvelle direction de l’institution.

La crise a débuté le *12 avril * lorsque le chorégraphe danois Johan Kobborg, se brouille avec la direction de l’Opéra national de Bucarest (Roumanie ). En cause : le changement de son titre sur le site internet de l’opéra, passant de directeur artistique, à un simple nom parmi la liste des artistes.

Embauché en 2014, Johan Kobborg avait pour mission de redorer la réputation de la compagnie et d’amener de nouveaux danseurs d’envergure internationale. Mission d’envergure qui explique l’affront ressenti par le Danois.

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A la suite de ce conflit, Kobborg a rédigé sa lettre de démission, soulignant les méthodes peu orthodoxes de la direction vis-à-vis des danseurs. Environ trente d’entre eux se sont rassemblés devant l’opéra pour le soutenir, et annoncé qu’ils ne danseraient pas dans les représentations à venir.

Pour autant, ce soutien ne fait pas l’unanimité. Une contre-manifestation rassemblant des employés de l’opéra a d’ailleurs été organisée en soutien à la nouvelle direction. Ils accusent notamment le chorégraphe de mieux rémunérer les danseurs étrangers au détriment des danseurs roumains.

Depuis, c’est le chaos. La démission de Kobborg a mené à une annulation de trois représentations, et les tensions se sont amplifiées à un point tel que le gouvernement et le premier ministre sont intervenus pour trouver une solution.

Le ministre de la culture** Vlad Alexandrescu** pensait avoir trouvé un compromis mercredi 20 avril en nommant un nouveau directeur pour trois mois. Ce dernier devait être chargé de faire la transition avec un futur directeur de stature international destiné à perdurer.

Mais la situation a pourtant empiré une nouvelle fois mardi 26 avril, lorsque les médias roumains ont publié une lettre rédigée par le département des ressources humaines de l’opéra interdisant à Johan Kobborg, Alina Cojocaru et sept autre danseurs de pénétrer dans le bâtiment sans escorte.

Cette déclaration a entrainé dès le lendemain l’annonce de la démission du ministre de la culture Vlad Alexandrescu.
A l’heure actuelle, aucun compromis n’a été trouvé, et le problème de l’Opéra national de Bucarest reste entier.

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