Claude Debussy : Sonate pour flûte, alto et harpe

Publicité

Claude Debussy : Sonate pour flûte, alto et harpe

Par
BacMusique2017
BacMusique2017

La Sonate pour flûte, alto et harpe de Claude Debussy est au programme du Bac Musique 2017, option de spécialité. Elle sera mise en miroir dans le cadre de la thématique 'Le timbre et le son'. Quelle est cette oeuvre ? Quelle est la particularité de ses couleurs instrumentales ? Suivez le guide.

Retour au sommaire

Direction de travail : le timbre et le son

Claude Debussy : Sonate pour flûte, alto et harpe

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Claude Debussy est un compositeur français à cheval entre le XIXème et le XXe siècles. Musicien libre et anticonformiste, Debussy a souvent été caractérisé d’impressionniste musical, étiquette qu’il n’a jamais acceptée. Sa musique accorde une place de choix à la couleur et aux timbres instrumentaux.

Publicité

Découvrez sa biographie

Sonate pour flûte, alto et harpe dans les émissions :

Ecoutez Chefs d'oeuvre et découvertes : Les Trois sonates de Claude Debussy

Oeuvre dans son contexte

L'ultime projet de série d'un Claude Debussy vieillissant mais au sommet de sa force créatrice, le cycle de six sonates pour différentes formation de chambre ne serra pas achevé avant que la mort l'emporte. Impulsé par l'éditeur Durant, le projet des sonates devait rendre hommage aux maîtres français du XVIIIe siècle de par leur style préclassique : « Rien ne peut excuser d'avoir à ce point oublié la tradition inscrite dans l'oeuvre de Rameau, remplie de trouvailles géniales presque uniques..», dira le compositeur. En la Sonate pour flûte, alto et harpe, deuxième de la série imaginée, Debussy réinvente la sonate en trio de « nos vieux maîtres les clavecinistes »... en remplaçant le clavecin par une harpe.

Composée de fin septembre au début d'octobre 1915 - simultanément aux Etudes pour piano - la Sonate pour flûte, alto et harpe fut imaginée d'abord pour flûte, hautbois et harpe. Le hautbois fut remplacé finalement par l'alto pour son caractère «affreusement mélancolique », selon le compositeur, qui ajoutait : « Je ne sais pas si l'on doit en rire ou en pleurer, ou les deux ? »

C'est un vrai chef d'oeuvre de la musique de chambre, et une des œuvres majeures de Debussy, et le subtil mariage des timbres est d'une finesse tout particulière.

Elle est composée de trois mouvements (cca 17 minutes) :

  • Pastorale
  • Interlude (tempo di minuetto)
  • Finale

Analyse de la partition :

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

« Une des questions qu'il est légitime de se poser pour cette sonate est celle du mariage inédit des timbres, un peu comme les saveurs en cuisine... La sensualité de la flûte, pouvant se faire mordante et dramatique dans les aigus, le moelleux de l'alto teinté de douce nostalgie, et la sécheresse des accords de la harpe pouvant faire penser à une guitare espagnole. Michael Lévinas nous apportera son précieux sentiment de compositeur à ce sujet...

Pourtant, Debussy confiera à son ami Robert Godet dans une lettre datée de 1916 une certaine déception lui laissant comme un goût amer après la première audition. Il y regrette « la harpe chromatique qui n'a jamais le poids sonore de la harpe à pédales qui trouve le moyen d'être lourde. » On voit bien ici que la question des équilibres sonores doit polariser l'attention des interprètes. Il reste un juste et parfois précaire équilibre à trouver entre un jeu en retrait ou un rôle de soliste pleinement assumé. Ecoutez l'émission Jardin des critiques avec Jean-Pierre Derrien, Michael Levinas et Vincent Warnier...»