Debussy : Nocturnes (Nuages - Fêtes), transcription pour 8 violoncelles

Debussy : Nocturnes (Nuages - Fêtes) pour 8 violoncelles
Debussy : Nocturnes (Nuages - Fêtes) pour 8 violoncelles

Debussy : Nocturnes (Nuages - Fêtes), transcription pour 8 violoncelles

7 min
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Debussy : Nocturnes (Nuages - Fêtes), transcription pour 8 violoncelles

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Nuages et Fêtes, extraits des Nocturnes de Claude Debussy. Extrait du concert donné le 19 septembre 2021 à l'auditorium de la maison de la radio et de la musique.

Les trois Nocturnes de Debussy représentent l’un des meilleurs exemples de ce qu’on appelle abusivement l’impressionnisme en musique. Si l’on désigne en effet par ce mot l’impression de miroitement et l’éparpillement des couleurs, ces Nocturnes lui conviennent idéalement. À l’image de La Mer, par ailleurs, ils composent un triptyque qui permet à Debussy d’imaginer une grande forme pour orchestre sans pour autant illustrer le genre de la symphonie, qu’il juge épuisé. Musicien de la forme insaisissable (et non pas de l’informe, comme l’ont dit certains), Debussy ne se plie à aucun carcan et se refuse à suivre benoîtement des chemins convenus.

Les trois Nocturnes, par ailleurs, ne se réfèrent pas davantage à Chopin qu’au romantisme allemand, même si leur forme donne une impression de grande liberté : ce sont trois moments d’un rêve de Debussy, qui écrivait lui-même dans le programme de salle du soir de la création : « Le titre Nocturnes veut prendre ici un sens plus général et surtout plus décoratif. Il ne s’agit donc pas de la forme habituelle de “nocturne”, mais de tout ce que ce mot contient d’impressions et de lumières spéciales. » Créés en 1900 pour les deux premiers d’entre eux, en 1901 pour le troisième, les Nocturnes se composent de deux paysages ineffables qui encadrent une espèce d’explosion sonore en manière de vision.

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Les Nuages du début sollicitent les cordes dans un mouvement ondoyant, les Sirènes finales font appel à un chœur de femmes sans paroles qui renforce le mystère ; au milieu, Fêtes est une page d’un dynamisme presque motorique, avec un défilé qui troue le paysage à la manière des locomotives en feu de Turner puis s’évanouit. Debussy présente ainsi lui-même chacun des trois volets :

  • Nuages : « C’est l’aspect immuable du ciel avec la marche lente et mélancolique des nuages, finissant dans une agonie grise, doucement teintée de blanc. »
  • Fêtes : « C’est le mouvement, le rythme dansant de l’atmosphère avec des éclats de lumière brusque ; c’est aussi l’épisode d’un cortège (vision éblouissante et chimérique) passant à travers la fête. »
  • Sirènes : « C’est la mer et son rythme innombrable, puis, parmi les vagues agrémentées de lune, s’entend, rit et passe le chant mystérieux des sirènes. »

Nous écouterons ce soir la transcription pour huit violoncelles, effectuée par Renaud Guieu, des deux premiers Nocturnes de Debussy

Musicopolis
25 min

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