Komitas : Keler Tsoler
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La violoncelliste Astrig Siranossian et la pianiste Nathanël Gouin interprètent Keler Tsoler de Komitas. Extrait du concert Génération France Musique, le Live, enregistré le 7 novembre 2020.
Dans toute l'histoire arménienne, il n'y a pas d'autre figure culturelle qui serait l'image vers laquelle se sont tournés presque tous les poètes du XXe siècle.
Des poètes de tous styles et de toutes directions ont écrit sur Komitas tout au long du siècle. Il y a à la fois de petits couplets et de longs poèmes - des légendes sur sa vie et sa musique.
Komitas (1869-1935), fondateur de la musique arménienne classique, n’a pas échappé au destin tragique de milliers d’arméniens. En 1915, alors que sa renommée de musicien et compositeur est au sommet, il se fait arrêter avec 2 500 autres intellectuels arméniens. Son arrestation provoque un soulèvement international et il se fait libérer quelques mois après sa déportation. Bien que sauvé, Komitas restera à tout jamais un être brisé. La folie et la peur ne quitteront plus son esprit et il finira sa vie en hôpital psychiatrique.
Compositeur de "génie" pour Debussy, Komitas a passé une partie de sa vie à collecter des chants et danses traditionnels. Grâce à lui, le patrimoine musical arménien a été sauvé de l'oubli.
“Je m’incline devant votre génie”. C’est ainsi que Debussy s’adresse à Komitas, après une tournée triomphale en Europe, en 1906. Pourtant, Komitas ne s’est jamais considéré comme un compositeur, mais comme un collecteur.
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