L'Ars Nova français à Royaumont, par le Miroir de Musique

Le silence à Royaumont : un endroit idéal pour créer.
Le silence à Royaumont : un endroit idéal pour créer.  ©Radio France - A.deLaleu
Le silence à Royaumont : un endroit idéal pour créer. ©Radio France - A.deLaleu
Le silence à Royaumont : un endroit idéal pour créer. ©Radio France - A.deLaleu
Extraits du concert

À propos du concert

Réfectoire des Moines,Abbaye de Royaumont

Le

L'Ars Nova français : L'Ars Nova, c'est un peu la nouvelle vague. Même urgence, mêmes libertés. À ceci près que ce mouvement musical naît au Moyen Âge, à une époque difficile : le XIVe siècle voit la Guerre de Cent Ans débuter et la peste noire emporter un tiers des Européens. Malgré ces calamités, ses habitants ont eu - comme l'explique l'historien Georges Duby dans Fondements d'un nouvel humanisme - « le sentiment, et parfois jusqu'au vertige, de la modernité de leur époque. Ils avaient conscience d'ouvrir des voies, de les frayer. Ils se sentaient des hommes nouveaux ».
Guillaume de Machaut est l'un de ces « hommes nouveaux », peut-être même le plus emblématique.

Le Miroir de Musique le qualifie d'ailleurs de « plus grand poète et compositeur du XIVe siècle français ». Constamment à la recherche de nouvelles idées pour une pratique respectueuse des musiques anciennes, se passionnant pour l'improvisation et l'accompagnement de la voix, le directeur artistique de l'ensemble, Baptiste Romain, propose ces motets dans une version rehaussée par un savant mariage de flûtes et d'instrument à cordes frottées tels que la vièle à archet (l'ancêtre du violon) ou la viola d'arco (celui de la viole de gambe). Un superbe écrin pour les courts poèmes polyphoniques de Guillaume de Machaut.

Distribution

Le Miroir de musique
Baptiste Romain, vièle, rebec & direction
Sabine Lutzenberger, mezzo-soprano
Dina König, alto
Jacob Lawrence, ténor
David Munderloh, ténor
Mara Winter, flûtes
Rui Stähelin, luth
Elizabeth Rumsey, viola d’arco