L'Orchestre philharmonique de Radio France joue Wagner et Liszt

L'Orchestre philharmonique de Radio France joue Wagner et Liszt
L'Orchestre philharmonique de Radio France joue Wagner et Liszt ©Radio France
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Extraits du concert

À propos du concert

Salle Pleyel, Paris

Le

Le Ring de Wagner est probablement celui de ses opéras qui répond le mieux à la définition de « l’œuvre totale », à savoir une œuvre qui mêle musique, poésie et geste. Il se compose d’un « prologue » et de quatre « journées » (L’Or du Rhin ; La Walkyrie ; Siegfried et Le Crépuscule des dieux), nourris des légendes germaniques. Œuvre d’ampleur, créée à Bayreuth en 1876, la Tétralogie dure dans son intégralité près de 15h.

Alain Gilbert reprend ici une série d’extraits symphoniques de La Walkyrie, Siegfried et Le Crépuscule des dieux, se passant du chant pour laisser la parole à l’orchestre. Se passer du chant ? Certains ont pu percevoir cette démarche comme « insensée », mais il n’en demeure pas moins qu’à maintes reprises au cours de l'opéra, l’orchestre se substitue à la voix. Son unité est assurée grâce au leitmotiv, « équivalent musical des mots » (Jean-Claude Berton, Richard Wagner et la Tétralogie). Personnages, sentiments, objets symboliques (l’anneau, l’épée), chaque élément de l’intrigue possède un thème qui lui est propre.

Ce n’est pas parce qu’il a précédé Le Ring que le Tasso, Lamento et Trionfo de Liszt, créé en 1854 à Weimar, n’a pas aussi recourt au leitmotiv. Dans un premier temps, l’œuvre est imaginée comme une ouverture pour le drame de Goethe, le Torquato Tasso. Finalement, Liszt s’inspire davantage du poème de Byron, plus axé sur les idées de souffrance et d’aliénation. Deuxième des treize poèmes symphoniques du compositeur, il dépeint la vie du Tasse, poète du XVIe siècle qui comme celle de nombre d’écrivains débute par l’errance avant de parvenir au triomphe.