Yan Maresz : Festin

La scène de l'Auditorium de la Maison de la Radio remplie de percussions ©Radio France
La scène de l'Auditorium de la Maison de la Radio remplie de percussions ©Radio France

Yan Maresz : Festin

22 min
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Yan Maresz : Festin

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Placés sous la direction de Pascal Rophé, les percussionnistes de l'Orchestre national de France et de l'Orchestre philharmonique de Radio France jouent "Festin", composé par Yan Maresz.

Des festins en musique, il en est beaucoup à avoir été offerts depuis les musiques de table baroques jusqu’aux Musiques pour les soupers du roi Ubu de Bernd Aloïs Zimmermann. Il y a eu le Festin d’Esope de Charles-Valentin Alkan, celui de l’araignée d’Albert Roussel. Et Yan Maresz de nous mettre en appétit dans sa « première tentative de constituer un véritable orchestre de percussions », évoquant l’abondance et la qualité des mets au sens propre comme au sens figuré : « J’ai vu tous ces instruments sur la scène. Avec toutes ces couleurs, toutes ces formes, c’était comme l’immense table d’un festin majestueux, une orgie, une démesure. Deux octaves de gong sur pied à côté de deux octaves de cloches plates, c’est impressionnant ! »

Au menu donc, une polyphonie de timbres sur une trame polyrythmique envoûtante. Lancé par Michel Cerutti et Philippe Manoury à l’intention des élèves de l’Académie musicale d’Aix-en-Provence, le projet a tout d’abord consisté à « mettre de l’ordre dans l’immense capharnaüm que sont les percussions. On les a donc regroupées et pensées sous forme de familles – sur le modèle orchestral. D’emblée, Michel Cerutti a voulu écarter tous les accessoires – je n’étais pas complètement d’accord à l’époque, mais il s’agissait d’organiser l’ensemble chromatiquement, et de tout noter chromatiquement sur la partition. » En imaginant d’orchestrer les plans sonores, Yan Maresz veut inciter le percussionniste à travailler autrement, à trouver sa place dans l’ensemble comme le musicien d’un pupitre trouve la sienne dans l’orchestre, c’est-à-dire en acceptant de participer à un tout, sans en contrôler ni même en percevoir la globalité. Festin, explique Yan Maresz, « donne le sentiment d’une fusion presque “philharmonique” des sons des percussions. C’est comme une grande symphonie, qui explore divers états de l’orchestre au sein d’une structure dont le moteur premier est la polyrythmie. »

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