Haendel : Bramo aver mille vite, Duetto, ext. d'Ariodante (Act III, Sc.12)
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Les Arts Florissants, Sandrine Piau, Léa Desandre ... interprètent un extrait de Ariodante de Haendel sous la direction de William Christie. En direct de la Grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris.
Le Prince Ariodante doit épouser la fille du roi d’Ecossse, Ginevra. Il est faussement convaincu de la trahison de sa fiancée par l’intriguant duc Polinesso qui agit avec la complicité de la suivante Dalinda. Ariodante désespéré, fuit la Cour. Ginevra injustement accusée perd la raison quand elle est reniée par son père. Alors qu’on le croit mort, le jeune Prince assiste à une tentative d’assassinat de Dalinda, témoin devenu gênant pour le fourbe Polinesso. Il commence à comprendre que les apparences l’ont certainement trompé. Son frère, Lurcanio provoque en duel Polinesso qui, avant de mourir, avoue son stratagème. Ginevra, définitivement lavée de tout soupçon, recouvre la raison et peut enfin épouser Ariodante.
Opéra majeur du début du XVIIIème siècle, Ariodante composé en 3 actes, occupe une place particulière dans la longue carrière londonienne de Haendel qui déployait sans compter des talents de compositeur, de chef d’orchestre et d’impresario pour imposer ses choix esthétiques à un public passionné et parfois partisan. C’est dans ce climat de luttes incessantes, qu’Haendel entreprit la composition d’Ariodante, première création donnée dans le théâtre flambant neuf de Covent Garden le 8 janvier 1735 pour concurrencer une nouvelle troupe dans laquelle se produisait le fameux castrat, Farinelli.
La partition, reflet de différentes influences, offre un véritable renouvellement du langage musical et une conception théâtrale recentrée sur l’expression des sentiments, sans recours artificiel au merveilleux.
Cette histoire d’amours contrariées sur fond de chevalerie, débarrassée d’intrigues parallèles, fait une place importante à la description de la nature. Autant d’éléments qui contribuent de manière étonnante à faire de cet « opera seria » dans lequel Haendel s’affranchit des contraintes de l’aria da capo pour mieux traduire la passion, un ouvrage romantique avant la lettre. L’orchestre devient un personnage à part entière qui prolonge l’écho de sentiments souvent développés avec une virtuosité éblouissante. Le rôle-titre fut écrit pour le castrat Carestini, rival de Farinelli. L’influence de l’opéra-ballet versaillais ajoute une facette de plus à cette œuvre inclassable où brilla la célèbre danseuse Marie Sallé qui participa aussi à la création des Indes Galantes de Rameau quelques mois plus tard. Après un accueil mitigé et deux siècles d’oubli, il a fallu attendre la renaissance baroque de la fin du XXème siècle pour que Ariodante rencontre enfin le succès.
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