Purcell : Prelude, ext. de The Fairy Queen Z 629

Purcell : Prelude, ext. de The Fairy Queen Z 629
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Purcell : Prelude, ext. de The Fairy Queen Z 629

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Purcell : Prelude, ext. de The Fairy Queen Z 629

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Les Arts Florissants avec les élèves du département Historical Performance de la Juilliard School de New York, interprètent sous la direction de William Christie et Paul Agnew un extrait de The Fairy Queen. En direct de la Grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris.

Henry Purcell compose à la fin du XVIIe siècle, quarante deux partitions pour accompagner des pièces de théâtre. Parmi elles, The Fairy Queen composée en 1692 d'après l'adaptation anonyme du Livret de la célèbre pièce de William Shakespeaure Le Songe d'une nuit d'été. Semi-opéra, succession de masques, divertissements scéniques en vogue en Angleterre, depuis le XVIe siècle, cette oeuvre voit sa première représentation au Dorset Garden à Londres, en avril 1692. 

La pièce est partagée en 5 actes. Le livret emmêle puis résout trois intrigues amoureuses : celle qui oppose la Reine des fées Titania et son époux Obéron, celle qui implique deux couples de jeunes amants athéniens (Lysandre, Héléna, Démétrius et Hermia) et un exercice comique de "théâtre sur le théâtre" ayant pour objet la tragédie de Pyrame et Thisbé. 

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La trame dramatique de l’ouvrage reprend en partie « le Songe d’une nuit d’été » de Shakespeare où quatre jeunes amants Hermia, Lysandre, Helena et Dimitrius sont en quête d’un amour idéal. Ils le trouveront, après de nombreuses péripéties rencontrées durant une nuit, au cœur d’une forêt magique où se querellent, Titania, la reine des fées, et le jaloux Oberon, le roi des elfes. A l’aide d’un philtre, le lutin Puck, le valet d’Oberon, va semer le trouble, entre les couples de la pièce et des masques, avant que tout ne rentre dans l’ordre, et que triomphe l’amour véritable, fruit du respect et de la liberté de l’autre.

Purcell compose la musique à la fin de sa brève carrière : The Fairy Queen contient des musiques jugées les plus belles de son œuvre par les musicologues. L'influence italienne et la maîtrise du contrepoint baroque ressortent de l’œuvre.

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« Dans ce nouveau « semi-opéra », qui succède à King Arthur, Purcell manifeste une habileté toujours aussi prodigieuse à intégrer une pièce théâtrale (ici, une défiguration du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare), entrecoupée de morceaux musicaux fort divers : outre les parties instrumentales – levers de rideau, entractes, symphonies et danses -, les chœurs et ensembles vocaux solistes étaient confiés aux acteurs, tandis que, survenant souvent à l’occasion de scènes organisant un théâtre dans le théâtre, les sangs et ayres s’adressaient à de véritables solistes. Dramatiquement, The Fairy Queen est encore moins lié à une trame événementielle que King Arthur, déjà pourtant bien relâché en cette matière. Ainsi exemptée de toute plausibilité narrative, la musique déploie une invention souverainement libre. Plus habile que jamais à synthétiser les plus diverses influences musicales européennes, Purcell épanouit tous les registres expressifs avec un ahurissant sens du timing et des proportions temporelles. Ludion inlassable et facétieux, il semble présent derrière chaque note, vocale ou instrumentale. Là où l’arbitraire et le décoratif auraient dû régner, Purcell parvient à donner une profonde nécessité à un tissu aussi lâche et théâtralement déresponsabilisé. » (Opéra International – mars 1995)

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