Disparition de la violoniste Suzanne Gessner, remarquable pédagogue
Par Charlotte Landru-ChandèsSuzanne Gessner a voué sa vie à l’enseignement. Elle a formé de grands artistes comme les violonistes Amanda Favier, Raphaëlle Moreau, Nemanja Radulovic ou encore Thomas Lefort.
Pour ses élèves, la nouvelle de la disparition Suzanne Gessner est soudaine, brutale. Tous ont l’impression d’avoir perdu une “maman”. La violoniste Stéphanie Moraly a intégré sa classe en 1990. “C’était une passionnée de l’enseignement. Pour moi, elle a été une mère du violon. Sans elle, je ne serais pas violoniste. Elle n’était pas un simple professeur, mais une figure, une marraine. Elle s’intéressait toujours aux autres, davantage qu’à elle-même.” Stéphanie Moraly note aussi la grande “noblesse de caractère et de coeur” de son professeur, qui n’enseignait pas seulement la musique mais aussi des valeurs.
Un avis que partage le violoniste Julien Szulman, récemment nommé premier violon solo de l'Orchestre Philharmonique de Radio France. Il se souvient d’une “très belle personne, à l’écoute, très humaine”. D’un point de vue musical, elle “laissait chaque élève suivre son chemin”, n’imposait jamais de dogme. D’où la grande diversité de profils qui sont sortis de sa classe. Parmi eux, plusieurs sont, comme Julien Szulman, devenus violons solos d'orchestre français : Charlotte Juillard à Strasbourg, Kristi Gjezi à Toulouse, Da-min Kim à Marseille.
De son côté, le violoniste Thomas Lefort la connaissait depuis l’âge de 9 ans. “C’était une femme remarquable, essentielle, elle a donné sa vie à la pédagogie et à ses élèves. Nous sommes tous très choqués par sa disparition.”
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La grande aventure de l'enseignement
Née le 17 septembre 1952, Suzanne Gessner débute le violon à l’âge de 5 ans. Pendant longtemps, elle suit en parallèle ses cours de violon et des études poussées de médecine. C’est finalement le violon qui l’emporte. Elle intègre les orchestres de Strasbourg avec le chef Alain Lombard, puis de Bordeaux-Aquitaine avec Roberto Benzi, mais elle réalise peu à peu que ce n’est pas tant l’orchestre mais l’enseignement qui la passionne véritablement.
Ce qu’elle nomme la “grande aventure” débute au Conservatoire de Nantes en 1976, se poursuit quelques années plus tard à Besançon où elle devient violon solo de l’orchestre de chambre et continue à donner des cours au conservatoire.
Suzanne Gessner intègre ensuite le Conservatoire Supérieur de Paris - aujourd’hui devenu Conservatoire à Rayonnement Régional - et celui de Boulogne-Billancourt. Depuis 2019, elle enseignait également au Conservatoire Supérieur de Musique et de Danse de Lyon.
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