Festival Manifeste 2014 à l'Ircam : transgresser aujourd'hui

Place à la musique contemporaine et aux musiciens visionnaires ! L’Ircam, l’Institut de recherche et de coordination acoustique musique fête son festival « Manifeste 2014 », du 11 juin au 10 juillet à l'Ircam et au Centre Pompidou ainsi que dans une dizaine de salles parisiennes (Cité de la musique, Centquatre, Gaité lyrique, Eglise Saint-Merry, Cnam, Théâtre de Genevilliers et la Maison des Arts de Créteil)
Transgresser : affirmer simultanément la limite et son effraction, la finitude et l’excès, la loi et le désir. Ce geste esthétique, philosophique et politique aiguise le festival et l’académie pluridisciplinaire de l’Ircam. ***Manifeste ** 2014 * fédère une quinzaine d’acteurs majeurs de la culture, de la formation ou de la recherche, en particulier l’ensemble inter-contemporain, le Centquatre, le Centre Pompidou et le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
**PROGRAMME DES EMISSIONS ET CONCERTS FRANCE MUSIQUE **
Publicité05 mai à 22h : le Débloc-notes de Jean-Pierre Derrien
"Festival de Manifeste de l'IRCAM"
- 08 juin à 17h : le Jour d'avant de Rodolphe Bruneau-Boulmier
"émission spéciale Festival Manifeste avec Frank Madlener"19 juin à 7h : la Matinale de Jean-Michel Dhuez
avec Franck Madlener, directeur de l'Ircam
**- 23 ** **juin ** à 20h : le Concert contemporain d'Arnaud Merlin
"Philippe Leroux relit Guillaume de Machaut"
**- 30 ** **juin ** **à 20h : le Concert contemporain ** d'Arnaud Merlin
"récital du pianiste Florent Boffard"
**Mais quelles transgressions pour l’Ircam en 2014? **
Il s’agit d’enfreindre les cadastres entre le savant et le praticien, entre l’humain «préservé» et la technique «aveugle», deux épithètes erronées. Un antagonisme similaire opposait déjà Rameau, tête pensante, à Rousseau, «mélodiste du cœur».
L’enjeu d’avenir est précisément l’alliance intime de l’intelligible et du sensible, de l’invention scientifique et artistique. La transgression suprême pour le laboratoire de la place Stravinsky, n’est-ce pas aujourd’hui ce monde de l’électronique, s’émancipant de l’instrumental comme de la maigre trouvaille sonore, induisant de nouvelles manières d’exister sur les scènes du spectacle vivant, de nouvelles manières d’écouter et d’écrire? Portes ouvertes sur un ManiFeste **électronique ** et plus encore, électrique, avec pour devise l’une des injonctions de l’ami de Foucault, Gilles Deleuze: «n’interprétez jamais, expérimentez! ».


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