"Viva l'Opéra" dans les cinémas UGC : programme de janvier à juin 2017

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"Viva l'Opéra" dans les cinémas UGC : programme de janvier à juin 2017

Du 1 janvier 2017 au 30 juin 2017
Viva l'opéra ! dans les cinémas UGC
Viva l'opéra ! dans les cinémas UGC

La saison de Viva l’Opéra ! se poursuit en 2017. Encore de très beaux rendez-vous dans tous les cinémas UGC avec des présentations d’œuvres lyriques renouvelées mais aussi des ouvrages à découvrir.

COSÌ FAN TUTTE

Wolfgang Amadeus Mozart
Livret par Lorenzo da Ponte
OPERA NATIONAL DE PARIS - PALAIS GARNIER
Provoqués par Don Alfonso, vieux philosophe cynique, deux jeunes idéalistes décident de mettre à l’épreuve la fidélité de leurs amantes. L’amour leur infligera une amère leçon : ceux qui se croyaient phénix et déesses se découvriront corps désirants… Nous sommes en 1790, un an après la Révolution française, lorsque, pour ce qui sera leur dernière collaboration, Mozart et Da Ponte choisissent de mener cette expérience amoureuse et scientifique. Étrange musique que celle de ce Così fan tutte, complexe dans sa symétrie, souriante et pourtant d’une mélancolie presque sacrale. Étrange musique dont chacune des notes semble destinée à nous faire accepter la perte – perte du paradis, perte de la jeunesse, perte de l’être aimé – pour dessiner un monde où tout se transforme, tout est mouvement. Ce laboratoire de l’érotisme ne pouvait qu’inspirer Anne Teresa De Keersmaeker, chorégraphe, qui excelle à rendre visible sur scène la géométrie profonde des oeuvres. Avec six chanteurs doublés de six danseurs, elle met en scène le désir qui unit et sépare les êtres, pareil aux interactions entre les atomes qui, quand elles se brisent, rendent possibles de nouvelles liaisons.

Direct le 16 février 2017 à 19h30 : Réservations

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LA FORCE DU DESTIN

Giuseppe Verdi
OPERA DE MUNICH
C’est un opéra un peu composite, avec une intrigue à rebondissements pas toujours crédibles mais La Force du Destin est d’abord un superbe florilège vocal. Car cette histoire de vengeance aveugle au milieu d’un monde aux couleurs picaresques ne tiendrait pas sans l’abondance des situations dramatiques qui constituent une matière riche, contrastée, variée pour le compositeur. Et ce sont ces aspects d’un romantisme exacerbé qui lui donnent sa force et qui animent les airs passionnés, les duos ardents, les chœurs enflammés : c’est ce feu qu’on vient chercher dans La Force du Destin, un feu que résume bien sa fameuse Ouverture, une des plus célèbres de Verdi. Le spectacle de Martin Kusej plonge tout à fait dans cet univers oppressant, le désespoir y est palpable – mais ce qui m’a donné envie de vous proposer ce spectacle, c’est d’abord le formidable bouquet de voix réunies par l’Opéra de Munich : on ne peut sans doute pas faire mieux aujourd’hui au monde pour cet ouvrage, avec Jonas Kaufmann qui sait concilier un total investissement dramatique et la délicatesse d’un chant tout en nuances, avec Anja Harteros, tout aussi bouleversante, portée par un sens aigu de la mélodie verdienne, avec Ludovic Tézier, voix chaude et mordante qui donne des frissons !

Direct les 9 et 16 mars 2017 à 19h30 : Réservations

LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ

George Balanchine
OPERA NATIONAL DE PARIS - OPERA BASTILLE
Nombreux sont les chorégraphes qui ont puisé dans l’oeuvre de Shakespeare la matière dramatique de leur ballet, à commencer par Jean-Georges Noverre, ardent défenseur du « ballet d’action », et Marius Petipa, premier à utiliser la musique de scène de Mendelssohn. En amoureux de cette partition, George Balanchine ne pouvait faire exception. Ainsi, en 1962, il crée pour le New York City Ballet sa version de la comédie de Shakespeare. Fidèle à son vocabulaire qu’il mêle à une subtile pantomime, il déroule en deux actes et six tableaux une intrigue sentimentale complexe. Autour de Thésée, duc d’Athènes, et d’Hippolyte, reine des Amazones, s’entremêlent une querelle domestique entre le roi des elfes et la reine des fées, l’intervention du facétieux Puck et de son philtre magique ainsi que celle d’une troupe de comédiens amateurs. Le dénouement sera célébré à la manière d’un grand divertissement virtuose. Avec Le Songe d’une nuit d’été, c’est un des rares ballets narratifs de George Balanchine qui fait son entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra national de Paris dont la réalisation des décors et costumes a été confiée à un autre magicien de la scène, Christian Lacroix.

Direct le 23 mars 2017 à 19h30 : Réservations

FAUST

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Charles Gounod
Livret par Jules Barbier et Michel Carré
TEATRO REGIO DE TURIN
C’est l’œuvre qui a donné sa reconnaissance mondiale à Gounod et, si l’inspiration en vient du Faust de Goethe, la pièce de Gounod est profondément française dans sa matière lyrique propre, avec ces couleurs orchestrales si originales à l’époque et qui conservent aujourd’hui tout leur attrait. L’histoire du « cher docteur » qui vend son âme au diable pour retrouver la jeunesse permet en effet à Gounod quelques morceaux de bravoure inoubliables, de la chanson du Veau d’or de Méphisto à l’air de Faust, tout de tendresse enamourée, Laisse-moi contempler ton visage, en passant par le (trop) célèbre air des bijoux de Marguerite, Ah je ris de me vois si belle en ce miroir, caricaturé (mais rendu célèbre) par Hergé dans la bouche de la Castafiore, sans oublier un autre tube, le chœur du retour des soldats, Gloire immortelle de nos aïeux, ou le sublime trio final, Anges purs, anges radieux. Ce Faust venu de Turin est d’abord servi par l’admirable spectacle visionnaire de Stefano Poda : la conjugaison d’une rare beauté esthétique et d’une pertinence symbolique force l’admiration et la direction de Gianandrea Noseda en est comme galvanisée à la tête d’une distribution et d’un chœur qui rendent comme rarement justice à l’œuvre de Gounod.

Direct le 6 et 13 avril 2017 à 19h30 : Réservations

LA FILLE DE NEIGE

Nikolai Rimski-Korsakov
Livret par Nikolai Rimski-Korsakov
OPERA NATIONAL DE PARIS - OPERA BASTILLE
En des temps immémoriaux, dans le fabuleux royaume du tzar Berendei, naquit Snegourotchka, fruit des amours de la Fée Printemps et du vieil Hiver. Protégée par ses parents de la jalousie du dieu soleil Yarilo qui promit de réchauffer son coeur lorsque, devenue adulte, elle tomberait amoureuse, Snegourotchka l’enfant de neige est confiée à l’Esprit des bois… Particulièrement attaché à cet opéra, qu’il considérait lui-même être une oeuvre de maturité, Rimski-Korsakov écrivait, plus de dix ans après sa création : « Quiconque n’aime pas Snegourotchka ne comprend rien à ma musique ni à ma personne ». Chef-d’oeuvre de la littérature populaire slave, La Fille de neige porte sur le plateau un imaginaire féerique nourri des rigueurs du climat. C’est Aida Garifullina qui prête sa voix à Snegourotchka, la direction musicale et la mise en scène réunissant deux autres artistes russes : le jeune chef d’orchestre Mikhail Tatarnikov et le metteur en scène Dmitri Tcherniakov.

Direct le 25 avril 2017 à 19h : Réservations

CAVALLERIA RUSTICANA / PAGLIACCI

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Pietro Mascagni / Ruggero Leoncavallo
Deux histoires d’amours tragiques, deux histoires de jalousie, deux histoires qui se terminent dans le sang : Cavalleria Rusticana et Pagliacci racontent l’éternelle brûlure au cœur des hommes et des femmes quand une folie aveugle les prend de se sentir abandonnés. Mascagni en 1890, Leoncavallo en 1892 ont su traduire ce sens de l’honneur bafoué qui conduit à la mort dans ces pays, la Sicile, la Calabre, où tout brûle, le soleil, le sang. C’est pourquoi la tradition est de réunir ces deux drames brefs et ramassés sur eux-mêmes, portés l’un et l’autre par des orchestrations ardentes et qui exigent des voix qui vont au bout d’elles-mêmes. Le spectacle a fait sensation au dernier Festival de Salzbourg, autant du fait de sa mise en scène très épurée et quasi en noir et blanc pour Cavalleria, qu’exubérante et colorée pour Pagliacci, avec une utilisation originale de la vidéo. Mais c’est encore une fois l’interprétation vocale qui faisait événement puisque, au milieu de deux distributions de haut vol, ces opéras marquaient les débuts de Jonas Kaufmann dans les deux rôles de Turridu pour Cavalleria et Canio pour Pagliacci. Passant de l’un à l’autre, il éblouit par cet instinct dramatique qui guide son chant et bouleverse : on ne se lasse pas de Jonas !

Direct les 11 et 18 mai 2017 à 19h30 : Réservations

AÏDA

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Giuseppe Verdi
THÉÂTRE DE LA SCALA DE MILAN
Aïda à la Scala de Milan, c’est le confort assuré tant l’opéra de Verdi est populaire et pas seulement en Italie ! Mais pour que la fête soit complète, la Scala a voulu proposer une nouvelle production signée Peter Stein sous la direction du maestro Zubin Mehta. Le metteur en scène allemand offre une esthétique très épurée, à mille lieues du péplum archéologique dont on a vu tant de variantes, pour resserrer l’action sur le drame humain, intime, passionnel – sans pour autant, bien sûr, priver les spectateurs de l’indispensable défilé du Triomphe ! Ainsi, les fils des destins qui se nouent apparaissent dans une parfaite lisibilité et, sans la surcharge visuelle parfois trop pesante à laquelle on est accoutumé, la musique n’en résonne que mieux. Et là encore, tout est au plus haut niveau, de la direction d’orchestre de Zubin Mehta, toujours en adéquation avec la dynamique théâtrale, à la belle distribution internationale réunie pour l’événement avec l’Aïda de Kristin Lewis, splendide de matière autant que de phrasé, l’Amneris d’Anita Rachvelishvili, impressionnante et somptueuse, ou le Radamès de Fabio Sartori tout de musicalité (même si son tour de taille n’en fait guère un jeune premier romantique…).

Direct les 8 et 15 juin 2017 à 19h30 : Réservations

LA CENERENTOLA

Gioacchino Rossini
Livret par Jacopo Ferretti
OPERA NATIONAL DE PARIS - PALAIS GARNIER
« Avant la fin du carnaval, tout Rome aimera ma Cendrillon… » Ainsi s’exprimait Rossini en 1817, après l’échec de la première, persuadé que la citrouille finirait par devenir un somptueux carrosse. L’avenir devait lui donner raison. Pourtant, en passant du conte de Perrault à l’opéra, l’humble servante qui rêve d’aller au bal a perdu tous ses atours magiques : ici point de fée qui, d’un coup de baguette, transforme les souris en chevaux, les rats en cochers et les lézards en laquais. Et ce n’est pas une pantoufle de vair mais un bracelet que la belle laisse, volontairement d’ailleurs, à son prince en le mettant au défi de la retrouver. Les Lumières ont allumé leurs feux à travers l’Europe et voici que La Cenerentola se concentre sur l’essentiel : se confronter à l’altérité sociale pour retrouver, sous les haillons, la crinoline. Guillaume Gallienne, sociétaire de la Comédie-Française, réalise sa première mise en scène d’opéra.

Direct le 20 juin 2017 à 19h30 : Réservations