La section du Parti communiste des Pyrénées-Orientales regrette la présence d'Israël parmi les partenaires du festival Pablo-Casals. Il dénonce notamment la politique de l'État à l'encontre de la Palestine. Pour la direction, le partenariat est strictement artistique.
La section communiste des Pyrénées-Orientales a fait connaître son mécontentement dans les colonnes du journal L'Indépendant. Les élus locaux du PCF s'indignent de la présence d'Israël parmi les partenaires et mécènes du festival Pablo-Casals, qui se tient chaque année dans le département depuis 1950. « Ce que nous dénonçons, c'est la politique du gouvernement israélien actuel », explique Françoise Fiter, vice-présidente du conseil départemental des Pyrénées-Orientales, à L'Indépendant. C'est la politique « colonialiste » vis-à-vis des territoires palestiniens qui est surtout dénoncée par le PCF pyrénéen. Mais pour Michel Lethiec, directeur artistique du festival Pablo-Casals, il n'y a pas de problème. « Nous ne sommes pas dans une démarche politique, bien évidement, mais dans une démarche purement culturelle et artistique », justifie-t-il. Il rappelle que, chaque année, un pays est désigné pour être partenaire du festival.
Une « nouvelle étape dans les relations économiques »
Le nom d'Israël apparaît bien dans la liste des partenaires et mécènes, en dernière position. Mais à travers l'action de l'Institut Français, un organisme chargé de « mettre en œuvre la diplomatie culturelle de la France » selon son site internet. Celui du festival précise que la saison France-Israël sert à « montrer la vitalité des relations bilatérales dans les domaines culturels et scientifiques », il fait état d'une « nouvelle étape dans les relations économiques » mais l'existence d'un partenariat économique ou d'un financement n'est pas explicitement mentionnée. Pour marquer cet échange culturel, les musiciens du festival interpréteront une œuvre de la compositrice israélienne Betty Olivero.