Ivan Renar, ancien président de l'Orchestre national de Lille est mort

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Ivan Renar, ancien président de l'Orchestre national de Lille est mort

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Ivan Renar s'est fait décorer comme Chevalier de la Légion d’honneur par François Hollande en 2013.
Ivan Renar s'est fait décorer comme Chevalier de la Légion d’honneur par François Hollande en 2013.
© AFP

L'ancien sénateur communiste et président d'honneur de l'Orchestre national de Lille, Ivan Renar, s'est éteint dimanche 29 mai à l'âge de 85.

L’Orchestre national de Lille vient d’annoncer la disparition d’Ivan Renar, président d’honneur de la formation et ancien sénateur communiste du Nord de 1985 à 2011. Il s’est éteint dimanche 29 mai à l’âge de 85 ans.

Né à Roubaix en 1937, d’une famille de mineurs polonais à l’époque du Front populaire, il prit sa carte au Parti communiste vingt ans plus tard. Son engagement politique ne faillit jamais.

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Investi au sein de la commission des affaires culturelles alors qu’il fréquentait le Palais du Luxembourg, il refusa en 2000 le ministère de l’information et des nouvelles technologies proposé par Lionel Jospin. Aux responsabilités nationales, il préférait la vie locale où il sut imprimer sa marque, avec engagement et fidélité.

Homme « idéaliste et pragmatique », qui aimait rappeler que ce n’était pas la culture qui avait un coût, mais son absence, il incarnait les valeurs d’accessibilité et de partage. Ivan Renar occupa les fonctions de président de l’orchestre pendant 28 ans, de 1992 à 2020. On se souvient du tandem qu’il forma avec Jean-Claude Casadesus pour développer l’orchestre de Lille, qu’il soutint également à l’œuvre dans ses fonctions de vice-président chargé de la Culture au Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais sous Pierre Mauroy de 1995 à 2001.

Il s’est également engagé seize ans auprès de l’Association Française des Orchestres alors qu’il en assurait la présidence, puis comme président d’honneur à partir de 2016.

Martine Aubry lui rendait hommage sur Twitter en évoquant un « mélomane averti, féru de peinture », qui « oeuvra sans relâche pour le développement de l'art. » La maire de Lille rappelle aussi l’homme de conviction qu’il était : « son engagement au service de la politique au sens noble du terme n’a jamais failli. Dans ses combats politiques, il est toujours resté fidèle à ses valeurs, avec une énergie et un humaniste reconnu de tous. »

Décoré comme Chevalier de la Légion d’honneur par François Hollande en 2013, il fut président de l’association Lille 3000 jusqu’à l’automne dernier.

La chronique de Christian Merlin
3 min