Même confinés, nous ne serons jamais seuls grâce à la musique et aux musiciens. La pianiste Anne Queffélec partage avec nous un moment musical.
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Quel morceau avez-vous souhaité jouer aux auditeurs de France Musique ?
J’ai choisi Beethoven, le début du premier mouvement de la Sonate au Clair de Lune, parce que le virus lui a volé son 250e anniversaire. Mais on se rattrapera… J’espère !
Comment vivez-vous ce confinement ? Comment se déroulent vos journées ?
S’il n’y avait cette tragédie planétaire en filigrane, ce temps dilaté, irréel, me semble un cadeau à ne pas dilapider.
Je laisse la fantaisie régner, je lis, je joue du piano, je pioche de façon un peu boulimique, sur Internet, des trésors culturels. Et je m’accorde une promenade « obéissante » d’une heure. Au loin, j’aperçois des chevaux.
J’ai la chance inouïe d’habiter une maison entourée d’un jardin. C’est le temps de la décantation, une forme de liberté intérieure Ce qui ne m’empêche pas de faire mes carreaux et d’admirer le résultat ensuite.
Quelle musique écoutez-vous en ce moment ?
Beethoven, encore : le 15e Quatuor parce que l’Adagio est un chant de reconnaissance après une guérison. Et aussi la Messe en Si de Bach : le Credo… et Resurrexit !
Un livre ?
Kundera : « L’Insoutenable légèreté de l’être », « La Plaisanterie », « Les Testaments trahis » ; le Journal d’Anne Frank ; et, pour partir au large, Conrad, notamment la préface de son « Nègre du Narcisse » », une pure merveille.
Un film ?
J’ai regardé hier avec délice « les Vacances de Monsieur Hulot » de Jacques Tati, un summum d’humour tendre, d’innocence lumineuse. Mais « les Enfants du Paradis » de Marcel Carné sont aussi à retrouver. J’aime le noir et blanc.
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