Jazz au Trésor : Ben Webster - Four Classic Albums, Second Set

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Jazz au Trésor : Ben Webster - Four Classic Albums, Second Set

Par
Ben Webster
Ben Webster
© Getty - CBS Photo Archive

La séquence des perles et des inédits ressortis de l’oubli. Cette semaine, la réédition chez Avid Jazz de « Four Classic Albums » consacré à Ben Webster.

« Coleman Hawkins Encounters Ben Webster », « Ben Webster & Associates », « Meets Oscar Peterson » et « The Warm Moods » : les albums du saxophoniste ici rassemblées par Avid Jazz le mettent en valeur entre 1957 et 1960 en superbe compagnie.

La veille de sa rencontre du 16 octobre 1957 avec son idole Coleman Hawkins, Ben Webster avait enregistré son sublime « Soulville », avec la même section rythmique (excepté le batteur, qui était Stan Levey). Quand des bonus en furent révélés, on y découvrit même Ben Webster au piano. Mais pour accueillir son maître, celui qui donna sa pleine dimension d’instrument soliste au saxophone ténor, Coleman Hawkins, il se range affectueusement à son côté, lui laissant, à deux exceptions près – dont It Never Entered My Mind – le premier solo**.**

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Un an et demi plus tard, Ben Webster remet le couvert, mais en version « les petits plats dans les grands » puisque Budd Johnson est aussi de la partie, ainsi que le trompettiste Roy Eldridge. C’est que« Ben Webster & Associates » est grave quatre semaines après la disparition de Lester Young et se transforme en hommage au géant disparu.

Cette même année 1959, en novembre, Norman Granz associera le saxophoniste au seul trio d’Oscar Peterson, comme pour « Soulville », deux ans plus tôt. Un enregistrement « after hours » de ballades alanguies où plane une version définitive du chef d’œuvre de Sinatra, In The Wee, Small Hours Of The Morning, à prendre au pied de la lettre. Intemporel.

Est-ce la raison pour laquelle Reprise, le label de Sinatra, produisit l’année suivante son premier album instrumental, « The Warm Moods », sans la voix du patron ? Toujours est-il que Ben Webster y habille les mélodies les plus simples d’une aura vaporeuse magnifiée par les arrangements pour cordes de Johnny Richard.

Ben Webster allait poursuivre le principe de « table d’hôtes » avec Benny Carter, Barney Bigard, Harry Sweets Edison, Thad Jones ou Bill Coleman avant de filer au Danemark en 1965. Il décèdera à Amsterdam en 1973 à l’âge de 64 ans.

  • It Never Entered My Mind

« Coleman Hawkins Encounters Ben Webster »
Ben Webster (sax ténor)
Coleman Hawkins (sax ténor)
Oscar Peterson (piano)
Herb Ellis (guitare)
Ray Brown (contrebasse)
Alvin Stoller (batterie)
Enregistré à Hollywood, 16 octobre 1957

  • Young Bean

« Ben Webster & Associates »
Ben Webster (sax ténor)
Roy Eldridge (trompette)
Budd Johnson, Coleman Hawkins (sax ténor)
Jimmy Jones (piano)
Leslie Spann (guitare)
Ray Brown (contrebasse)
Jo Jones (batterie)
Enregistré à New York, 9 avril 1959

  • The Touch Of Your Lips
  • In The Wee, Small Hours Of The Morning

« Ben Webster Meets Oscar Peterson »
Ben Webster (sax ténor)
Oscar Peterson (piano)
Ray Brown (contrebasse)
Ed Thigpen (batterie)
Enregistré à Hollywood, 6 novembre 1959

  • The Sweetheart Of Sigma Chi

« The Warm Moods »
Ben Webster (sax ténor)
Gene Di Novi (piano)
Don Bagley (contrebasse)
Frank Capp (batterie)
Alfred Lustgarten, Lisa Minghetti (violon)
Cecil Figelski (alto)
Armand Kaproff, Edgar Lustgarten, Raphael Kramer, Victor Gottlieb (violoncelle)
Johnny Richard (direction, arrangement)
Enregistré à Los Angeles, 18-19 janvier 1960