La séquence des perles et des inédits ressortis de l’oubli. Tout au long du mois de novembre, exhumées des archives de Columbia, Epic, RCA Victor et Vogue, une série de rééditions qui n’étaient plus disponibles depuis belle lurette et qui sont autant de madeleines au goût souvent irrésistible.
_[HARRY BELAFONTE](https://www.francemusique.fr/jazz/jazz-au-tresor-jazz-connoisseur-harry-belafonte-20) *– Belafonte Sings The Blues
*_Acteur de vocation Harry Belafonte figurait en 1949 à l’affiche du Birdland de New York aux côtés de Charlie Parker, Lester Young, Stan Getz lors de l’ouverture du club. S’intéressant à tout ce qui relevait du folk song, il grava en 1958 un album consacré au blues. L’épaulaient pour l’occasion quelques pointures du jazz new-yorkais (janvier et mars 1958) et californien (juin 1958) dont Roy Eldridge, Ben Webster, Hank Jones, Don Fagerquist, Plas Johnson, Jimmy Rowles et quelques autres.
_[ARETHA FRANKLIN](https://www.francemusique.fr/jazz/jazz-au-tresor-jazz-connoisseur-aretha-franklin-1852)*– Yeah!!!
*_Cet album enregistré en 1965, apparaît dans la carrière de la future diva de la soul comme l’un de ses plus ouvertement lié au jazz. Aretha Franklin intègre tout naturellement à son chant cette part essentielle de son héritage, prouvant au passage à qui en doutait à quel point le jazz a toujours intimement participé de son ADN artistique. En supplément, cette réédition offre les 12 morceaux dans leur version originale de studio, débarrassée des faux applaudissements qui avaient été rajoutés à l'époque.
_[MOSE ALLISON](https://www.francemusique.fr/jazz/jazz-au-tresor-jazz-connoisseur-mose-allison-29985)*– V8 Ford Blues
*_Vocalement marqué par le blues du Delta, le pianiste et chanteur Mose Allison qui fut l’interlocuteur de Stan Getz comme de Gerry Mulligan, reste inclassable. “ V-8 Ford Blues ” sorti en 1966 ne manqua pas d’enthousiasmer la génération suivante. Les Rolling Stones le présentèrent en première partie de leurs concerts et le leader des Who, Pete Townshend, Tom Waits, Elvis Costello, Van Morrisson n’eurent de cesse de célébrer ses vertus
_[STAN GETZ– presents JIMMY ROWLES](https://www.francemusique.fr/jazz/jazz-au-tresor-jazz-connoisseur-stan-getz-et-jimmy-rowles-30022) *- The Peacocks
*_1975 : Une rencontre pleine d’émotion entre Stan Getz et le grand pianiste méconnu Jimmy Rowles (accompagnateur de Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Peggy Lee…). "The Peacocks" est sans aucun doute un des albums les plus intimes du saxophoniste.
_*CARMEN MCRAE – Carmen McRae Sings Lover Man and Other Billie Holiday Classics
*_Carmen McRae (1922-1994), lorsqu’elle se réinstalle définitivement sur le devant de la scène dans les années 50, s’impose aussitôt comme la disciple la plus personnelle de Billie Holiday. Ce disque qu’elle lui consacre en 1961 en est une preuve magistrale et un modèle de pudeur et de classicisme.
OPEN JAZZ - Carmen McRae : Them There Eyes
3 min
_*MARY LOU WILLIAMS– Mary Lou Williams Plays In London
*_Une pianiste brillante qui traversa l’histoire du jazz dans une constante évolution (arrangeant des titres pour Duke Ellington ou jouant même duo avec l’avant-gardiste Cecil Taylor). Elle signa pour Vogue deux disques lumineux enregistrés à Londres en 1953 et 1954.
_*SUPERSAX– Supersax et L.A. Voices
*_Le groupe Supersax a été créé en 1972 par le saxophoniste Med Flory pour rendre hommage à l’iconique Charlie Parker. Cet ensemble de saxophoniste a su créer un son tout à fait original en harmonisant des arrangements basés sur les improvisations de Parker. La participation du groupe vocal des L. A. Voices à cet album réalisé en 1983 donne à l’expérience Supersax une fraîcheur insolite.
_*GIGI GRYCE et CLIFFORD BROWN– Gigi Gryce - Clifford Brown Sextet
*_C’est en 1953, à la faveur de la tournée européenne du grand orchestre de Lionel Hampton dont il font partie, que le trompettiste Clifford Brown – disparu trop tôt en 1956 à l’âge de 26 ans – et le saxophoniste Gigi Gryce enregistrent à Paris ces faces historiques.
_*BETTY CARTER– Social Call
*_Betty Carter (1929-1998) apparaît dans ce “Social Call“, enregistrée entre 1955 et 1956, impressionnante de musicalité et de technicité. Elle y est accompagnée par le trio du pianiste Ray Bryant augmenté du flûtiste Jerome Richardson (arrangements signés Quincy Jones) mais aussi sur certaines plages par le big band de Gigi Gryce.
_*FATS WALLER – Ain’t Misbehavin’
*_Le plus truculent des pianistes et chanteurs de l’histoire du jazz apparait ici plus facétieux et swinguant dans cette exceptionnelle anthologie de ses plus beaux titres enregistrés entre 1929 et 1941 et initialement sortie en 1956. Comment ne pas résister à ces petits chefs d’œuvre intemporels que constituent Honeysuckle Rose, Ain’t Misbehavin’, I Can't Give You Anything but Love, The Joint is Jumpin' …
_*MARTIAL SOLAL – Martial Solal Trio
*_Il y a un peu plus de 60 ans le plus ‘’jeune’’ de nos pianistes de jazz (Martial Solal toujours en activité à 89 ans) entame, avec ces deux premiers albums en trio, une carrière discographique éblouissante.
_*BENNY GOODMAN – Together Again!
*_1963 : sacré «Roi du Swing», dans les années 1930 le clarinettiste Benny Goodman reforme le quartette historique qui s’était séparé 25 ans auparavant. Avec Teddy Wilson au piano, Lionel Hampton au vibraphone et Gene Krupa à la batterie les studios RCA captent, dans des conditions acoustiques exceptionnelles, le plus bel ensemble que «le jazz de chambre» ait donné.