Jazz au Trésor : Lee Morgan - Here's Lee Morgan

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Jazz au Trésor : Lee Morgan - Here's Lee Morgan

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Here's Lee Morgan
Here's Lee Morgan

La séquence des perles et des inédits ressortis de l’oubli. Cette semaine, la réédition chez Jazz Images de « Here’s Lee Morgan », initialement publié chez Vee Jay, un album du trompettiste en quintet, en 1960, enregistré entre deux tournées des Jazz Messengers.

Le 8 février 1960, quand Lee Morgan (1938-1972) met en boîte ce « Here’s Lee Morgan », il n’en est pas à ses débuts. Après avoir pris quelques cours avec son héros Clifford Brown, c’est à 18 ans, quatre ans auparavant, qu’il débute sa carrière au sein du big band de Dizzy Gillespie et qu’il signe son premier album en leader chez Blue Note (« Lee Morgan Indeed ! ». Celui-ci sera le huitième. Entre-temps, il a été embauché en 1958 au sein des Jazz Messengers, avec une phalange passée à la postérité (Benny Golson, Bobby Timmons, Jymie Merritt, Art Blakey), notamment pour l’album iconique « Moanin‘ ».

Pour la séance de février 1960, le trompettiste choisit la formule du quintet classique hérité du bebop : trompette, sax, piano, basse, batterie. Et si le casting est évident pour la section rythmique (son patron Art Blakey à la batterie et l’association Wynton KellyPaul Chambers qui faisait les beaux jours de Miles Davis), le choix du saxophoniste est plus surprenant. Lee venait de travailler à plusieurs reprises avec le jeune Wayne Shorter, avec Hank Mobley, avec Benny Golson… Il choisit le chicagoan Clifford Jordan, qui avait déjà 4 albums à son actif en leader et l’avait invité pour son second opus chez Blue Note en 1957 (« Cliff Jordan »). 

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Une équipe de confiance, donc. Mais pour autant, la séance ne fut pas de tout repos. Réunis en studio une première fois le 3 février, ils ne parviennent à enregistrer qu’une prise de Running Brook. Sans en être satisfaits. Et le lundi 8 ils durent s’y reprendre à de nombreuses reprises pour mettre en boite les versions définitives des six compositions gravées pour l’album : la 6ème prise pour Bess, la 14ème pour Off Spring, la 3ème pour Mogie, la 7ème pour I’m A Fool to Want You, la 8ème pour Terrible « T » et la 11ème pour Running Brook

Dans cette séance, on entend Lee Morgan (à tout juste 21 ans) s’émanciper de l’influence de Clifford Brown et à l’aveugle, la fluidité du jeu collectif pourrait laisser penser à une session des Jazz Messengers. Il n’en était qu’à l’aube de ses grandes pages de la décennie qui s’ouvrait.

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Cette réédition est accompagnée d’une dizaine de photos de Francis Wolff prises à l’époque. Après 10 premières références sorties ainsi en vinyle fin février, Jazz Images en propose 11 de plus en avril, disponibles le mois suivant en CD. 

  • Terrible « T »
  • Mogie
  • Running Brook
  • Off Spring
  • Bess

Lee Morgan (trompette)
Clifford Jordan (sax ténor)
Wynton Kelly (piano)
Paul Chambers (contrebasse)
Art Blakey (batterie)
Enregistré aux Bell Sound Studios à New York, le 8 février 1958 

OPEN JAZZ - Lee Morgan : Terrible "T"

6 min

OPEN JAZZ - Lee Morgan : Mogie

9 min