Jazz au Trésor : Martial Solal - Réunion à Paris

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Jazz au Trésor : Martial Solal - Réunion à Paris

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Pochette "Réunion à Paris"
Pochette "Réunion à Paris"
- Fresh Sound

La séquence des perles et des inédits ressortis de l’oubli. Cette semaine, la réédition chez Fresh Sound de « Réunion à Paris » un album de 1956 de Martial Solal, sur le même CD que « Jazz on the Left Bank » enregistré quelques jours plus tôt avec le tromboniste Billy Byers.

Jordi Pujol, le dénicheur en chef de Fresh Sound (dist. Socadisc), poursuit son idée de révéler les trésors oubliés de la scène française des années cinquante. Avec ce nouveau volume consacré à Martial Solal – il y en aura d’autres -, il fait d’une pierre deux coups, puisqu’il s’agit de séances rapprochées de septembre 1956. Les premières, les 12 et 14 septembre, présentent Solal au sein d’un sextet arrangé par Billy Byers ; la dernière, dix jours plus tard voit Martial Solal prendre à la fois les rôles de compositeur et d’arrangeur tout en restant au piano. Il venait de fêter ses 29 printemps.

Open jazz
54 min

Le contexte est bien représentatif de l’époque : celui d’une collaboration entre des musiciens parisiens et des jazzmen américains expatriés. « Le bop avec un béret ! », résume justement Jordi Pujol. Un bop malicieux, décalé et un béret haute couture… Parmi les détails passionnants qui fourmillent ici, il faut tendre l’oreille sur l’association fusionnelle du piano de Solal et de la contrebasse de Benoit Quersin. L’écrin tendu à Kenny Clarke n’est pas mal non plus, surtout qu’il bénéficie d’une prise de son particulièrement soignée. Le pianiste avait rassemblé un casting international : le trompettiste britannique Jimmy Deuchar ; le tromboniste américain Billy Byers, particulièrement versatile, Kenny Clarke et leur compatriote Allen Eager, l’un des saxophonistes les plus sous-estimés de l’histoire, héritier de Lester Young ; plus bien sûr le Belge Benoit Quersin. 

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Les grands entretiens
27 min

Solal avait préparé en amont cinq compositions originales. Un blues de Billy Byers et le standard Love Me or Leave Me compléteraient la séance. Tout semble easy and relax : pas par miracle , mais parce que Benoit Quersin et Kenny Clarke étant déjà partenaires de Martial Solal dans son trio, les fondations étaient assurées. Les trois invités pouvaient se laisser aller au plaisir entre deux fusées de feu d’artifice tirées par le pianiste.

  • Trianon
  • Kenny’s Special
  • Illusion
  • Cinerama
  • Vogue

Jimmy Deuchar (trompette)
Billy Byers (trombone)
Allen Eager (sax ténor)
Martial Solal (piano, arrangements)
Benoit Quersin (contrebasse)  
Kenny Clarke (batterie)
Enregistré à Paris, le 24 septembre 1956

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Jazz Club
1h 00