Jazz au Trésor : Sallie Blair - Complete Albums and Singles, 1957-62
Les œuvres complètes d'une vocaliste rare rééditées en un double CD chez Fresh Sound (dist. Socadisc).
Sallie Blair : Squeeze Me du 30 Novembre 2015
5 min
Sallie Blair : You Make Me Feel so Young du 01 Décembre 2015
4 min
Sallie Blair : Ain't She Sweet du 02 Décembre 2015
3 min
Sallie Blair : What is this Thing Called love du 03 Décembre 2015
3 min
Sallie Blair : Daddy du 04 Décembre 2015
5 min
Inconnue au Dictionnaire du Jazz (coll. Bouquins/Fayard)… Sallie Blair (1935-1992) était née à Baltimore sous le nom de Sara Bolling Hutchkins. Elle fit ses débuts à dix-sept ans, en 1952, dans la formation de Johnny Otis, après s’être fait teindre en blonde, sous le nom de Sally Blair. Dans la foulée on la retrouvera chez Illinois Jacquet et Duke Ellington.
C’est lorsqu’elle se décida à entamer une carrière solo, en 1956, qu’elle échangea définitivement son prénom en Sallie. En 1957, Cab Calloway l’embauchera pour sa Cotton Club Revue : elle y fit un triomphe au printemps et se vit qualifier de « blonde bombshell ». Début mars, elle avait mis en boite son premier album, « Squeeze Me », sous la direction de Richard Wess, pour le label Bethlehem. Quatre plages en big band, quatre autres avec des cordes, et trois avec un quartet au swing naturel… L’acteur et journaliste Walter Winchell (qui lui ouvrirait les portes de shows télévisés en vogue) allait écrire « Elle est sexy, avec un X majuscule… ».
En septembre 1957, elle fut engagée pour un mois au Boulevard, dans le Queens à New York et à la mi-novembre se retrouva à l’Eden Roc de Miami pour une semaine de succès qui lui valut un engagement de trois ans au Latin Quarter de Manhattan ! Ce démarrage sur des chapeaux de roues conduisit le patron des disques MGM à lui faire signer un contrat en mai 1958 : il demanda à Neal Hefti de lui concocter les arrangements de «** Hello Tiger ! »** qui parut en novembre.
Une tournée en Amérique Latine, en Europe et au Moyen-Orient allait suivre avec comme acte de bravoure l’abandon de ses chaussures avant une danse érotique devant la famille royale installée au premier rand du Paladium de Londres.
Après ces deux seuls albums, à l’automne 1959 elle opta pour le label Top Rank, puis Bell, sur lesquels elle enregistrera un total de huit singles jusqu’en 1962. C’est la totalité de cette œuvre enregistrée qui se trouve rééditée en deux CD par Fresh Sound avec comme sous-titre sur la pochette « Sexy, intimate and swinging ». Tout est dit. En décembre 1963 elle épousera Rene DeKnight, l’ancien pianiste des Delta Rhythm Boys, s’installera avec lui en Californie et quittera la scène après quelques rares apparitions télévisées.