Jazz Bonus : Albert Ayler - New York Eye and Ear Control, Revisited
Réédition - avec remasterisation - d’une musique de film incandescente signée Albert Ayler en 1964 : “New York Eye and Ear Control” ressort chez ezz-thetics.
En 1964, par l'intermédiaire du poète Paul Haines, le cinéaste Michael Snow a entendu et a été très impressionné par le trio d'Albert Ayler, qui comprenait à l'époque le bassiste Gary Peacock et le batteur Sunny Murray. Il les invite, ainsi que le trompettiste Don Cherry, le tromboniste Roswell Rudd et l'altiste John Tchicai, dans son espace, en déclarant qu'il "voulait acheter une demi-heure de musique". Son concept est assez radical pour l'époque, il s'agit de principes voisins de celui pratiqué depuis plusieurs années par l'ensemble Group Ongaku et repris l'année suivante par le collectif britannique AMM. Dans le domaine du jazz, la référence la plus proche est peut-être le travail plus ou moins parallèle de Sun Ra.
Cet ensemble unique a été réuni spécialement pour enregistrer la bande sonore de mon film "New York Eye and Ear Control" (1964). J'ai demandé un jeu d'ensemble improvisé, sans solos ni lignes pré-arrangées. La photo d'Albert Ayler sur la couverture est tirée de ce film. Michael Snow
En tant que spectateur du concert du quintet d’Albert Ayler en 1966 à Lörrach en Allemagne, et en tant que producteur de cette réédition, la première depuis 1982, j'ai le plaisir de vous présenter "New York Eye and Ear Control" d'Albert Ayler. "Il doit être considéré comme l'un des enregistrements les plus importants d'ALbert Ayler, malgré le fait que la critique internationale ne lui ait pas accordé beaucoup d'attention. "New York Eye and Ear Control" est peut-être le lien idéal entre l'improvisation collective du double quartet d'Ornette Coleman, dans “Free Jazz”, le "Free From" de Jimmy Giuffre et "Ascension" de John Coltrane. Werner X. Uehlinger
(extrait du communiqué de presse an anglais - traduction E. Lacaze / A. Dutilh)