Jazz Bonus : Dimitri Naïditch - Ah vous dirais-je... Mozart
Après « Bach Up » consacré à Bach, « Ah vous dirai-je… Mozart » est le second album de la collection New Time Classics, pensée et réalisée par le pianiste Dimitri Naïditch.
Le travail d’arrangement et de composition préalable, l’improvisation libre autour du texte original..., tout sert à Dimitri Naïditch à s’approprier des œuvres célèbres et leur donner un éclairage nouveau. Suivront prochainement d’autres enregistrements autour d’autres chefs d’œuvres de compositeurs classiques incontournables : Liszt, Tchaïkovski, Rachmaninov…
Faire un disque dédié à Wolfgang Amadeus Mozart s’est imposé comme une évidence pour moi. J’écoute sa musique depuis tout petit, mais la vraie rencontre n’a pu se faire que beaucoup plus tard, quand j’étais déjà adulte. C’est la réécoute de ses concertos pour piano qui a provoqué dans mon âme une résonance d’une puissance incroyable ! Ce fut un vrai « coup de foudre » ! Et si Mozart occupe une place aussi unique dans l’Histoire de la Musique, c’est que nul autre compositeur allie la puissance d’un génie hors norme avec une âme aussi belle, aussi radieuse. Une âme d’enfant qui est restée pure et lumineuse, malgré les épreuves de la vie. Il y a tout dans sa musique : Une grâce naturelle, l’élégance d’une fleur, la tendresse des premiers rayons du soleil de printemps, l’énergie débordante et légère d’un éclat de jet d’eau par une journée d’été… La tristesse, douce ou profonde, jamais pesante. Et puis, cette simplicité, cette évidence, cette perfection ! Sa musique caresse, pardonne, inspire, entraîne dans un tourbillon d’une vitalité enivrante, toujours en finesse, jamais par la force. Elle nous livre toute la beauté de son âme pure et délicate, sans une ombre de méchanceté. Ses œuvres sont des lettres d’amour qu’il nous a postées au travers des siècles. Des lettres où chaque mot est écrit avec la sincérité d’un enfant, qui, sans aucune méfiance vient se confier à sa mère, un enfant qui n’a jamais voulu grandir.
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J’aime tellement la musique de Mozart ! Et Comment décrire cet amour ? Comment expliquer cette sensation d’émerveillement presque douloureuse que me provoque sa musique ? Et aussi exprimer ma reconnaissance sans mesure pour celui qui a consacré toute sa vie à créer des perles dont l’éclat ne s’éteindra jamais ! Cet amour n’est qu’un reflet du sien, qu’il nous a offert, à tous, si généreusement. C’est l’objet de ce nouvel opus…
Les œuvres que vous trouverez sur cet album m’ont inspiré des traitements pluriels. Pour certaines, peut être les plus célèbres, j’utilise juste quelques éléments des thèmes originaux pour créer des œuvres singulières. C’est le cas de la 40ème Symphonie (Fantaisie 40) et de Ah ! Vous Dirai-je, Maman (Ah ! Vous Dirai-Je… Mozart).
D’autres m’ont provoqué l’envie de leur donner un éclairage inattendu, venant de styles de musiques modernes clairement identifiables. Cette transformation devient possible grâce au travail de ré-harmonisation, de transformation rythmique et d’utilisation d’une orchestration propre à chaque style. Cela m’amuse beaucoup d’observer comment le célèbre Andante du Concerto n° 21 en Do majeur se transforme en… Rhythm and Blues !!! Ou alors, comment le mouvement lent de la Sonate N16 en Do majeur devient… Bossonata ! Dansante, pétillante, comme souvent la musique de Mozart, mais, cette fois, avec des influences de la musique brésilienne, grâce aussi à la présence exceptionnelle, sur ce titre, de la merveilleuse voix de Cynthia Abraham.
Cette notion d’amusement, est souvent présente dans les œuvres de Mozart qui, en grand enfant qu’il est, aime jouer, dans tous les sens du terme !!! Et cela m’a paru tout à fait naturel de poursuivre dans son sens ! C’est un aspect qui, à mon goût, mériterait d’être mis en évidence, bien plus que cela ne se fait dans la tradition d’interprétation classique d’aujourd’hui, devenue tellement sérieuse !
La beauté absolue de certaines œuvres m’a imposé une retenue dans mon approche créative, faisant ressurgir l’interprète que je suis, amoureux de l’originale. Dans ce cas, je reste proche de la structure initiale, en apportant toutefois de légères touches d’arrangement et d’improvisation… Il en est ainsi de l’Adagio du Concerto pour piano N 23 en La majeur, une des plus belles pages musicales jamais écrites !
D’autres œuvres, encore, mélangent toutes ces approches… Parallèlement aux réminiscences musicales diverses, aux côtés du Classique, le Jazz reste le langage dominant de ce disque. Majestueusement servi par les formidables Gilles Naturel et Arthur Alard, il reste l’un des éléments majeurs de mon approche New Time Classics. L’improvisation tout autant… Indispensable dans le processus d’appropriation et de vivification des œuvres, elle amène aussi la vérité absolue du moment, qui est pour moi au cœur même de l’interprétation. Elle nous rapproche viscéralement de l’esprit de Mozart, lui-même grand improvisateur. Ah! Vous Dirai-je…Mozart ! Dimitri Naïditch (Texte extrait du livret)
Dimitri Naïditch (piano)
Gilles Naturel (contrebasse)
Arthur Alard (batterie)