Jazz Bonus : Melanie Charles - Y’all Don’t (Really) Care About Black Women

Dans "Y’all Don’t (Really) Care About Black Women" qui paraît chez Verve/Universal, Melanie Charles propose une relecture des œuvres de Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Dinah Washington et de quelques autres grandes dames.
L’artiste révélation Melanie Charles dévoile son interprétation de Detour Ahead de Sarah Vaughan, infusant le titre de ses propres expériences personnelles incluant déceptions sentimentales et amour inassouvi - que ce soit d’un point de vue romantique, familial ou sociétal. Le titre a été dévoilé en avant-première la semaine dernière sur FLOOD Magazine qui ajoutait: “Cette nouvelle interprétation née de l’imaginaire de Melanie Charles est une ode à la persévérance”.
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“‘Detour Ahead’ est une des chansons qui m’a toujours aidée dans des temps incertains ou de désillusion” explique l’artiste américaine. “En mars 2020, j’ai acheté un Polaroid sans savoir que cet appareil allait témoigner d’une des plus grandes épreuves que ma communauté d’amis, ma famille et le monde n’aient eu à traverser. Les images prises racontent l’histoire de cette pandémie qui nous a poussés à “nous réveiller et à ralentir un moment” comme le chantait merveilleusement Sarah. Cet événement qui a tout mis sens dessus dessous m’a permis de m’exclamer, à l’unisson avec Sarah ‘oh lucky me that suddenly I saw the light,’ (ndlr: quelle chance d’avoir soudainement vu la lumière), en me lancer dans un voyage musical et visuel qui honore notre propre ténacité lorsque nous sommes confrontés à l’un des nombreux détours présentés par la vie”.
“Detour Ahead” est extrait de la première sortie grand format de Melanie Charles " Y’all Don’t (Really) Care About Black Women", qui sortira le 22 octobre prochain sur Verve Records. Cet album sert de lettre d’amour, comme un hommage adressé à tout l’oeuvre méconnue de nombreuses femmes noires, comptant des oeuvres ré-imaginées de Sarah Vaughn, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Abbey Lincoln, Dinah Washington et bien d’autres.
Plus récemment, c’était une version ré-imaginée de “Woman Of The Ghetto” de Marlena Shaw qui avait été chaudement accueillie par les média, Billboard déclarant: “en donnant une nouvelle vie à cet hymne puissant des années 60, Melanie Charles se présente avec une performance intense”.
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Melanie mûrissait ce projet depuis 2019 lorsqu’elle a contacté Verve pour réaliser un album de remixes de titres issus de leur catalogue. L’intention initiale, de trouver des morceaux qui lui parlent afin qu’elle puisse y injecter une nouvelle énergie, l’amène à considérer en premier lieu Billie Holliday et Sarah Vaughn, autant de chansons, de voix qui lui rappellent ce moment où elle est tombée amoureuse du jazz. La pandémie a frappé au moment de commencer l’enregistrement et les États-Unis étaient encore plus plongés dans le chaos après une prise de conscience raciale suite à la mort de George Floyd, Breonna Taylor et bien d’autres. La mort de Breonna Taylor en particulier aura eu un profond impact sur Melanie, influençant son processus créatif. “Cela m’a rappelé de manière assez violente à quel point les femmes Noires sont déconsidérées, délaissées et négligées et ont toujours souffert d’un manque de protection. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de concentrer mon attention sur des chansons écrites ou interprétées par des femmes Noires, celles qui m‘avaient montré le chemin à suivre” confie Melanie. En résulte Y’all Don’t (Really) Care About Black Women, avec des nouvelles versions de chansons initialement enregistrées par Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald, Abbey Lincoln, Dinah Washington entre autres.
“À l’image des artistes de la Renaissance, Melanie Charles est une artiste aux multiples talents, aussi bien productrice, ingénieure-son, compositrice que chanteuse-interprète” explique Jamie Krents vice-président de Verve/Impulse!. “Nous cherchons toujours de nouvelles opportunités de faire connaître le catalogue de Verve à des nouveaux publics tout en respectant et protégeant l’intégrité de nos artistes. Nous avions pleinement confiance dans le projet de Melanie Charles et lui avons offert un accès inédit à celui-ci afin qu’elle puisse ré-imaginer certains trésors avec sa vision singulière. Elle a passé des heures dans nos archives, choisissant méticuleusement les chansons qui résonnent en elle et nous ne pouvions être plus ravis du résultat”.
Avec Y’all Don’t (Really) Care About Black Women, Melanie Charles livre une déclaration forte exprimant une certaine idée de la solidarité envers les femmes Noires. Cette solidarité ne se limite pas au soin et à l’attention portés à leurs combats dans le quotidien mais se conjugue également à une célébration de la beauté et de la joie. Fondamentalement, cet album est un appel à imaginer une approche intersectionnelle du monde dans lequel les femmes Noires peuvent vivre plus librement et exprimer pleinement leur humanité.
Melanie Charles est une chanteuse, compositrice, meneuse de groupe, productrice, actrice et flûtiste d’origines haïtiennes dotée d’une large palette musicale, offrant des incursions dans le jazz, la soul ou les musiques expérimentales et courants culturels originaux. Melanie est née à Brooklyn où elle a été élevée par sa mère haïtienne et baignée d’ondes musicales variées allant de Johnny Hodges à Frank Sinatra en passant par Chaka Khan, Anita Baker, John Coltrane ou Nat King Cole. Adolescente, elle est inscrite au prestigieux lycée LaGuardia de New York spécialisé dans les arts du spectacle et apprend la flûte et le chant. Elle poursuit son apprentissage au conservatoire The New School, école de jazz et de musiques contemporaines à New-York où elle rencontre le compositeur-interprète et producteur Jesse Boykins III et la saxophoniste alto Lakecia Benjamin.
La musique de Melanie Charles s’aventure au-delà des frontières des genres et lui vaut la reconnaissance de nombreux artistes tels que Wynton Marsalis, SZA, Mach-Hommy, Gorillaz ou encore The Roots. Au cours de sa carrière, elle s’investit pour proposer de nouvelles expériences aux auditeurs que ce soit musicalement ou via son engagement politique. “Make Jazz Trill Again,” un projet lancé en 2016, démontre combien elle reste fidèle à ses racines, aux gens de tous les jours et notamment la jeune génération, redoublant d’effort afin de faire sortir le jazz des musées et le faire vivre dans la rue. En début d’année Melanie livrait un concert pour Tiny Desk (Home) diffusé en avant première sur NPR Music, qui ajoutait, “Melanie Charles nous invite à la suivre sur un voyage qui incarne l’âme du jazz: une véritable exploration.” (extrait du communiqué de presse)