Jazz Culture : Femmes du jazz - Marie Buscatto
Réédition au format poche de “Femmes du jazz” de Marie Buscatto aux CNRS Editions/Biblis. Et sur le même thème, “Le grand dégendrement”, une conférence musicale à Paris, samedi 2 juin.
Ella Fitzgerald, Nina Simone, Billie Holiday, Mary Lou Williams… Les femmes du jazz sont-elles toutes américaines ? Non, il en existe aussi des françaises ! Mais que veut dire être une jazzwoman en France aujourd’hui ? Les femmes du jazz bénéficient-elles toutes du même crédit et de la même reconnaissance que ces icônes mondiales ?
Cela n’est pas si sûr tant elles semblent marginalisées dans leur milieu, contrairement à leurs confrères masculins. Cette marginalisation est d’autant plus étonnante qu’elle est dénoncée par les professionnels eux-mêmes, qui la jugent contraire à l’esprit de liberté et de créativité du jazz.
Ils en sont néanmoins les acteurs, voire les actrices, même si c’est à leur corps défendant. Avec “ Femmes du jazz - musicalités, féminités, marginalisations”, Marie Buscatto rend compte de ce paradoxe. Fondé sur une enquête ethnographique passionnante, il fait également appel à l’entretien, au témoignage et à la presse. Un travail qui fut pionnier lors de la première édition de l’ouvrage, en 2007, aux éditions du CNRS.
Marie Buscatto est professeure de sociologie à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Marie Buscatto est chercheuse à l'IDHE.S (Paris I-CNRS).
De son côté, Fara C, journaliste Jazz/black music à L’Humanité, organise le samedi 2 juin à 20h, “ Le grand dégendrement”, conférence musicale au Théâtre de La Cité Internationale à Paris (75).
Cabaret tout-feu-tout-femme, cette conférence rassemble pour la première fois trois générations de musiciennes pour briser avec talent, humour et impertinence tous les clichés de genre… musicaux, sexuels ou sociaux ! Leïla Martial, Élise Caron, Joëlle Léandre, Sylvaine Hélary, Noémi Boutin, Élise Dabrowski et Claudine Simon sont les prêtresses de cette cérémonie aux émanations de jazz hilarant et au “prosélyrisme” assumé, où les circassiennes capilotractées Sanja Kosonen et Élice Abonce Muhonen, la danseuse-chanteuse Marlène Rostaing et le clown-acrobate androgyne Camille Boitel se chargent de faire valser en l’air toute forme de codes, de préjugés et de musiques de chambre plus ou moins bien rangées ou genrées. Balance ton corps, aboule ton âme, la fête peut commencer !
Aurélien Barrau – astrophysicien – Les Univers Multiples
Camille Boitel – acrobaties, piano, chant, jonglage
- Myssil
Noémi Boutin – violoncelle
Sylvaine Hélary – flûte traversière
- Der RISS
Elise Dabrowski – contrebasse, voix
Claudine Simon – piano préparé
- Furia
Marlène Rostaing – danse, voix
Leïla Martial – chant, électronique
- Capilotractée
Sanja Kosonen – capilotraction
Elice Abonce Muhonen – capilotraction
- Joëlle Léandre – contrebasse, chant lyrique et jazz
- Élise Caron – chant, flûte traversière