Jazz Culture : vente des Ateliers André Francis à Drouot

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Jazz Culture : vente des Ateliers André Francis à Drouot

Fats Waller
Fats Waller
- André Francis - courtoisie de la famille

André Francis, surnommé « Le Monsieur Jazz » de la télévision et radio française est un artiste complet, dressant un panorama du monde avec le dessin et le principe de l’improvisation picturale.

Homme de radio pendant 50 ans, André Francis est un producteur, chroniqueur et organisateur de festivals de jazz. À 20 ans, il découvre les lieux festifs où la jeunesse débridée va se distraire en dansant le bebop et en écoutant du jazz Nouvelle-Orléans, tandis que les caves parisiennes sont transformées en club. Il organise en 1947 son premier concert, alors que la radiodiffusion française commence à ouvrir ses programmes aux émissions de jazz. André Francis alternera après la fin de l’ORTF entre ‘France Inter’, ‘France Culture’ et ‘France Musique’.

Pour la télévision, il présente le Festival de jazz d’Antibes Juan-Les-Pins et devient aussi le premier président de l’Orchestre national de jazz, créé sous l’impulsion de Jack Lang, tout en participant à la création de l’Académie du Jazz avec Jean Cocteau. Lorsqu’en 1997, il prend sa retraite après 50 ans de radio, une soirée lui est dédiée à Radio France avec plus de 5 heures de concert en direct sur France Musique. La même année, dans le cadre des « Django d’or », il reçoit le Prix Django Reinhardt pour l’ensemble de sa carrière. Décoré commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres**,** il consacrera le reste de sa vie à s’adonner à sa passion : le dessin et la peinture.

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Le jazz et la couleur

André Francis est un artiste acharné. On découvre de prime abord un travail de photographie avec une portée quasi-documentaire, qui feront l’objet d’une donation avec d’autres archives par la Bibliothèque Nationale de France (BNF) et l’Institut national de l’Audiovisuel (INA). Son travail témoigne d’un attachement à capter l’instant, des jazzmen en concert jusqu’au paysages.

Il s’épanouit au travers de son medium de prédilection : le dessin. Avec un instinct fauve aux pointes surréalistes, il cartographie comme un géographe le monde grâce à la couleur.  En donnant une couleur aux sons et aux odeurs, André Francis capte l’instant brut et décline formes et motifs comme une improvisation de jazz. Ses séries intitulées Imprencres ou Imprographies, sont des transferts photographiques sur papier, prélevé de magazines, de photos ou d’autres dessins. L’artiste colle, imprime, superpose pour reconstituer un monde onirique, distille sa vision du monde, de l’amour ou de thèmes sociétaux. Opulence de nus, de stars, de politiques, de missiles ou encore d’animaux, Francis décline motifs et thèmes picturaux à l’infini. A l’instar de la série poemots, c’est dans une écriture inventée, quasi-automatique que l’artiste créé de nouveaux mots, rythmes et sonorités. Le jazz insuffle la liberté dans la composition, André Francis lui donne une véritable dimension esthétique dans la création picturale.
(extrait du communiqué de presse)

Vente mardi 08 mars à Drouot à Paris.

À écouter dans l'émission sur Cécile McLorin Salvant : Cécile McLorin Salvant, elle est libre, un max
Open jazz
54 min