Jazz Trotter : Diodati, Martial, Tamborrino - Oliphantre

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Jazz Trotter : Diodati, Martial, Tamborrino - Oliphantre

Leïla Martial, Fransesco Diodati, Stefano Tamborrino
Leïla Martial, Fransesco Diodati, Stefano Tamborrino
- Giacomo Citro

Le nouvel album du guitariste Francesco Diodati est une œuvre complexe et stratifiée créée avec une approche d'écriture libre et ouverte. Il y est accompagné de Leïla Martial et Stefano Tamborrino. Parution de "Oliphantre" chez Auand Records le 17 juin.

" J'ai rencontré Leïla Martial - se souvient Diodati - en 2016 au Südtirol Jazz Festival, où nous nous produisions tous les deux. J'ai été frappé par l’univers multicolore qu'elle était capable d'exprimer : lyrisme, courts moments hip-hop avec des langues inventées, échos de l'Afrique, le tout à travers sa voix intense et profondément humaine. La première fois que j'ai joué avec Stefano Tamborrino, c'était en 2009. Depuis, ce jeune musicien, qui comme moi essayait de trouver sa place dans la grande scène du jazz, est devenu un compositeur original que l'on reconnaît facilement, en plus de trouver sa voix en tant que chanteur raffiné. L'apport de Leïla Martial et Stefano Tamborrino est considérable. Je leur laisse beaucoup d'espace et je fais confiance à leur goût. Ensemble, nous avons trouvé les arrangements les plus fonctionnels, ainsi que les sons qui pourraient mieux exprimer ce que j'ai écrit, et nous avons souvent retravaillé à la fois la musique et les paroles pour aller au cœur même d'un morceau."

"Fait amusant : c'est la première fois que j'écris des textes - dit Diodati - et ils sont venus tout naturellement, en commençant par le free-styling et l'enregistrement, puis en ajustant quelques détails ici et là : la mélodie, les paroles et le rythme sont tous liés au même flux. Ce qui relie tous les morceaux, c'est la recherche d'une dimension intérieure plus profonde qui implique des sons et des mouvements invisibles, comme ces lignes tracées par des particules microscopiques que les scientifiques imaginent avant de les découvrir. C'est sans aucun doute quelque chose lié à l'intuition."

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La complexité de "Oliphantre" s'est également manifestée lors de l'enregistrement en studio, avec un traitement à plusieurs niveaux. "Nous utilisions deux méthodes de travail différentes en studio - ajoute Diodati - L'une était verticale : nous enregistrions en trio, puis nous ajoutions des couches supplémentaires, parfois nombreuses ! L'autre méthode consistait à enregistrer le même morceau, section par section. Nous avons opté pour une méthode qui nous permettait d'intervenir facilement dans la superposition des couches, tout en conservant une certaine flexibilité, ce qui est essentiel dans notre approche de la musique, tant collective qu'individuelle. Enfin, permettez-moi de remercier Francesco Ponticelli - en plus de gérer l'enregistrement et le mixage, il a également participé à une sorte de patchwork artistique, puisqu'il a trouvé une façon très personnelle d'utiliser la musique que nous avons enregistrée, en ajoutant également quelques lignes de synthétiseur.
(extrait du communiqué de presse - traduction C. Charbonnier / A. Dutilh)

À écouter dans l'émission : Jazz à Vienne, l'histoire en marche
Open jazz
54 min