Jazz Trotter : Eugenie Jones - Players
Sur ce double album autoproduit “Players” qui paraît chez Open Mic, la chanteuse et compositrice Eugenie Jones parcourt la scène jazz des États-Unis, enregistrant dans quatre villes américaines avec 32 musiciens différents.
Le terme "large" prend un nouveau sens avec la sortie, le 11 mars, de “Players”, de la chanteuse, compositrice et parolière Eugenie Jones, sur son propre label Open Mic Records. Son troisième album est le résultat d'une odyssée qui l'a menée de sa base du nord-ouest de la côte Pacifique (Seattle) au sud profond (Dallas), à la côte est animée (New York), aux plaines du Midwest (Chicago), en travaillant avec un éventail impressionnant de grands musiciens de jazz, dont les bassistes Reggie Workman et Lonnie Plaxico, le tromboniste Julian Priester, le claviériste Shaun Martin, le batteur Dan Weiss et le percussionniste Bobby Sanabria.
La multiplicité des lieux et des ensembles n'est pas accessoire ; faire de la musique dans chaque région des États-Unis est le concept central de cet enregistrement sur un double CD. "C'était bien au-delà de tout ce que j'avais fait jusqu'alors", déclare Eugenie Jones, qui a produit l'album et partagé la direction artistique avec Reggie Workman. "Et même si c'était une perspective inquiétante, une fois que je me suis décidée, je suis très tenace et je fais ce qu'il faut pour réaliser ce que je désire."
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La diversité de “Players” s'étend également à ses morceaux. La seule session de Dallas (avec le bassiste Lynn Seaton et le batteur Quincy Davis aux côtés de Shaun Martin) comprend le joyeux I Got Rhythm des Gershwins et deux originaux de Eugenie Jones, There Are Thorns, un hymne à la détermination, et le sombrement soul One More Night to Burn. La production de Chicago comprend deux morceaux d'Irving Berlin aux styles contrastés ; You Can Have Him dispense une ambiance lounge de fin de soirée, tandis que Blue Skies revêt un caractère urgent et funky, mis en valeur par un solo de Fender Rhodes de Kevin O'Connell.
À Seattle, Eugenie Jones explore la ballade mélancolique de Billy Strayhorn Multicolored Blue, le blues de Nina Simone Do I Move You, et quatre de ses propres morceaux, en utilisant trois formations complètement différentes sur les six pistes. Pendant ce temps, la session de New York se concentre sur les originaux d’Eugenie Jones, mais ceux-ci vont d'un groove latino pur et dur (Ultimo Baile En Casa, avec Bobby Sanabria) à une ballade douce, semblable à celle de Quiet Storm (As Long As) que le trompettiste Marquis Hill souligne dans un magnifique solo.
Le lien commun, bien sûr, c'est Eugenie Jones. Sa voix d'alto, son débit impeccable, son rythme inventif et sa technique expressive forment une empreinte indélébile sur des chansons de tous types, dans toutes les villes et avec tous les musiciens. Elle imprègne ses compositions originales d'une verve et d'une passion remarquables, tout en insufflant une nouvelle vie au répertoire des standards, s'appropriant les airs familiers.
Eugenie Jones est née et a grandi à Morgantown, en Virginie occidentale, dans une famille de chanteurs : ses parents, Eugene et Tommie, étaient membres de la chorale de la Friendship Baptist Church. Entourée de musique, Eugenie a d'abord eu d'autres projets pour elle-même. Elle a obtenu un MBA et s'est installée à Seattle, où elle a fondé une famille et mené une brillante carrière dans la communication marketing.
En 2008, lorsque sa mère est décédée, Eugenie Jones a voulu perpétuer le souvenir de sa mère. Cela l'a ramenée au chant et l'a attirée vers la riche scène jazz locale de Seattle. Après avoir passé plusieurs années à affiner son art avec les meilleurs musiciens de la côte nord-ouest du Pacifique, elle a enregistré”Black Lace Blue Tears” en 2013. Il a été accueilli avec succès à sa sortie, devenant le premier album vocal à remporter le prestigieux Earshot Jazz NW Recording of the Year. “Come Out Swingin'” de 2015 a été célébré de la même manière, entrant dans le Top 50 de Jazz Week et remportant un autre prix Earshot Jazz (NW Vocalist of the Year) pour Eugenie Jones.
Même si elle a prospéré en tant qu'artiste, Eugenie Jones a apporté ses compétences considérables de femme d'affaires à l'industrie musicale locale. Elle a fondé deux associations à but non lucratif, le Music Discovery Center (MDC), axé sur l'éducation, et Music for a Cause, qui produit des événements. Sous les auspices de cette dernière, elle est productrice exécutive du Jackson Street Jazz Walk, une fête de quartier annuelle qui commémore les contributions de Seattle à l'histoire de la musique afro-américaine et collecte des fonds pour les organisations locales de services communautaires.
Cette combinaison de créativité, de compétences et d'ingéniosité ne laisse aucun doute sur le fait que Jones a la capacité de surpasser même l'accomplissement impressionnant de Players. "En tant que personne qui apprend tout au long de sa vie et qui cherche à être meilleure aujourd'hui qu'hier, dit-elle, je chercherai toujours à répondre à cette question intime : "Quelle est la prochaine étape ?".
(extrait du communiqué de presse en anglais - traduction E. Lacaze / A. Dutilh)