Jazz Trotter : Michael Leonhart - The Normyn Suites

Publicité

Jazz Trotter : Michael Leonhart - The Normyn Suites

Michael Leonhart & Normyn
Michael Leonhart & Normyn
- Courtesy of Sunnyside Records

“The Normyn Suites” est le troisième album du Michael Leonhart Orchestra. C’est à la fois un requiem et une célébration, inspirée par la vie et la mort du chien de 15 ans du chef d'orchestre, un mini teckel femelle nommé Normyn. Sortie chez Sunnyside, distribution par Socadisc.

Le troisième album du Michael Leonhart Orchestra comprend deux suites, la première explorant les étapes du deuil, la seconde étant une réflexion sur l'amour et la perte. Conformément à la palette musicale éclectique du MLO, l'album comprend plusieurs collaborations avec Elvis Costello, des contributions de Bill Frisell, Nels Cline et JSWISS ainsi que deux bonus avec Donny McCaslin.

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

"Les Normyn Suites sont une élégie ; les écouter, c'est passer du temps dans l'espace de la perte, de la reconnaissance, de la remise en question et du deuil. Mais en même temps, à chaque note, à chaque phrase, nous sommes propulsés vers la vie", explique Alexandra Horowitz dans les notes de pochette. La première partie est intitulée The Normyn Suite #1 : (Soundtrack to the Five Stages of Grieving), et a été inspirée par The Kübler-Ross Grief Cycle, une référence introduite par Elisabeth Kubler-Ross dans son livre de 1969 “On Death and Dying”.

Publicité

Pour cette suite en cinq parties, Michael Leonhart élargit la palette des cuivres, des bois et des cordes de son Orchestra pour y inclure un chœur et des percussions. “Je voulais que Denial et Anger aient une tension émotionnelle et une qualité brute, presque un effet de coup de fouet, avant le solo contemplatif de Bill Frisell sur le paisible Catharsis_"_, explique Leonhart.

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

La quatrième composition, Nostalgia, s'ouvre sur un clin d'œil à la mélodie principale d'une composition à venir, The Dunes Of Cahoon Hollow, orchestrée pour chœur et synthés monophoniques avant que Jim Pugh (trombone) et Walt Weiskopf (sax ténor) ne se relaient comme narrateurs instrumentaux. Les années que Michael Leonhart a passées avec Jim Pugh et Walt Weiskopf au sein de la section des cuivres de Steely Dan l'ont incité à les choisir spécifiquement pour leur expressivité et leur expérience personnelle de la perte.

Le dernier mouvement de la suite, Acceptance, commence avec la mère de Michael Leonhart, Donna, qui chante une mélodie sans paroles sur les cordes d’une formation  de chambre. Michael Leonhart utilise des harmonies gospel et un solo écrit sur un groove soul en 6/8 pour représenter la paix et la résilience qui surviennent après le déchirement d'une perte personnelle.

The Normyn Suite #2 : (Love & Loss) est une collection de six pièces que Leonhart a commencé à composer dans les dernières semaines de la vie de Normyn, lorsque sa chienne était physiquement trop faible pour marcher et commençait à perdre l'appétit. Michael Leonhart l'emmenait au studio où elle se reposait dans son sac préféré posé sur le piano à queue pendant qu'il jouait et composait. Les six morceaux May The Young Grow Old (avec Larry Goldings), Waking From Sedation (avec Bill Frisell), Freedom From The Pain, Unconditional Love, La Preghiera et The Dunes Of Cahoon Hollow entraînent les auditeurs dans un voyage sonore éblouissant.

En plus des deux suites, l'album comprend trois chansons coécrites avec Elvis Costello pendant la quarantaine. Deux versions de Shut Him Down complètent les suites - l'une avec Joshua Redman, qui joue pour la première fois sur disque le saxophone ténor de son défunt père Dewey, récemment restauré, et l'autre avec Chris Potter à la clarinette basse. Costello utilise le spoken word sur Radio is Everything, avec les guitaristes Bill Frisell et Nels Cline qui ont également co-écrit les chansons avec Leonhart et Costello. La dernière pièce est l'entraînante Newspaper Pane.

Deux pistes bonus supplémentaires, Kenny Dorham et Wayne Shorter, présentent le premier enregistrement du quartet avec orgue de Leonhart avec Donny McCaslin. Ces deux morceaux ont été initialement composés en guise d'hommage d'anniversaire à chacune de ces légendes du jazz, deux des compositeurs pour petits groupes préférés de Michael Leonhart.

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Le Michael Leonhart Orchestra a développé un son très singulier au cours de ses résidences mensuelles au Jazz Standard, l'une des clubs de jazz les plus prestigieux de New York. Avant la pandémie, Micheal Leonhart y poursuivait régulièrement ses projets, avec une instrumentation non conventionnelle et une communauté changeante de musiciens choisis, issus de diverses scènes et disciplines d'avant-garde. L'approche de Michael Leonhart à l'égard de l'OLM s'inspire de ses nombreuses autres activités et de son large éventail de réalisations : trompettiste de jazz de haut niveau et membre de longue date de Steely Dan, pianiste doué et original, chanteur, auteur-compositeur et compositeur de films, musicien de studio ayant notamment participé au méga-tube Uptown Funk de Bruno Mars/Mark Ronson, orchestrateur accompli et producteur. La vision polyglotte du monde musical que Michael Leonhart a développée grâce à lui imprègne le travail de son Orchestra à chaque instant. Et la joie qu'il en retire est contagieuse.

Salué comme "un fouillis brûlant de génialité" par le magazine New York City Jazz Record, le Michael Leonhart Orchestra (MLO) traverse un vaste terrain musical, guidé par les oreilles très développées, les goûts sans cesse omnivores et l'art ludique mais méticuleux de son leader, Michael Leonhart.
(extrait du communiqué de presse en anglais - traduction H. le Blouc’h / A. Dutilh)

À écouter dans l'émission sur La Marmite Infernale : La Marmite Infernale, humour et vacillements
Open jazz
54 min