
Étoile montante du jazz luxembourgeois, le jeune batteur et compositeur Michel Meis présente son tout premier album, un album en quartet baptisé “Lost In Translation”
Enregistré dans la série « JazzThing Next Generation » créée par le magazine allemand pour promouvoir la jeune génération de musiciens de jazz, voici “Lost In Translation”
Michel Meis ne joue pas la langue de bois : “On répète toujours au batteurs : reste bien en rythme, concentre toi sur le temps et essaie de ne pas être trop complexe… En d’autres termes, évite toute forme de fioriture et contente-toi de marquer la mesure. Mais moi j’aime décortiquer la mesure en plusieurs sous-rythmes, les subdiviser pour proposer une texture plus dense. Ça ne rend pas vraiment la tâche plus simple pour les autres membres du groupe qui peuvent facilement se trouver en décalage, mais ça maintient la tension à son comble et c’est terriblement excitant. J’adore quand ça se passe dans les détails !”
Le fait que ce presque trentenaire soit le premier luxembourgeois dont un disque figure dans la collection JazzThing Next Generation est un sérieux argument de reconnaissance. “Le Luxembourg est juste un petit pays avec bien trop de batteurs. C’est pourquoi je ne me suis jamais considéré comme un sideman mais que j’ai toujours voulu être leader pour pouvoir me faire connaître. Je voulais réaliser moi-même mes idées, ou pour le dire autrement je ne voulais pas voir les tableaux des autres affichés en galerie à la place des miens” .
Bien qu’ayant beaucoup d’affinités pour le jazz et ses traditions, Michel Meis n’a pas suivi de formation jazz à proprement parler. Pour autant, le fait qu’il ait utilisé l'électronique comme par exemple le synthétiseur, et le fait qu’il donne à la tromboniste Alisa Klein toute liberté d’improviser crée un véritable esprit de groupe. “Alisa apporte beaucoup à tout le groupe” confesse ce grand fan du trompettiste Ambrose Akinmusire. Son son cristallin se marie à la perfection à ceux du pianiste Cédric Hanriot et du contrebassiste Stephan Goldbach. Et avoir un femme parmi nous diminue les égos masculins. Comme je suis un type plutôt impulsif, mon motto c’est “Quoi qui se passe dans ta tête, exprime-le !”
C’est donc en toute logique que Michel Meis fait également de la musique métal “parce que ce que j’aime avant tout c’est l’adrénaline que procure la scène”. S’il a tout de même pris le chemin du jazz c’est pour les possibilités infinies qu’il permet “On peut presque tout essayer, mélanger plein de choses ensemble. Chacun de mes musiciens peut jouer ce qu’il/elle veut et peut devenir leader. Pour moi le jazz est la base de toute musique. David Guetta n’existerait pas sans le jazz, les Beatles non plus. Et j’aime l’atmosphère des clubs de jazz où l’on peut jouer à proximité immédiate du public, ça permet de sentir exactement comment les gens reçoivent la musique. Et même s’ils partent entre les sets, c’est une forme de commentaire à prendre en considération”
Cédric Hanriot (piano)
Alisa Klein (trombone)
Stephan Goldbach (contrebasse)
Michel Meis (batterie)
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