Jazz Trotter : Nortonk - Nortonk
Inspiré par les grands groupes "sans piano" qui traversent l’histoire du jazz, le jeune quartet new-yorkais Nortonk présente son premier album éponyme chez Biophilia Records.
L'héritage des groupes de jazz emblématiques, libres d'esprit et dépourvus d'un instrument harmonique, comme un piano, une guitare ou un vibraphone, est fascinant : des classiques comme le quartet d'Ornette Coleman et celui de Gerry Mulligan et Chet Baker aux groupes contemporains audacieux comme le quartet de Mark Turner, le groupe Endangered Blood de Chris Speed ou Masada de John Zorn.
Les jeunes musiciens du quartet new-yorkais Nortonk s'inspirent de cette grande lignée et s'affirment avec “Nortonk”, un premier album sorti sur le label Biophilia, basé à Harlem. Nortonk réunit le trompettiste Thomas Killackey, le saxophoniste alto Gideon Forbes, le bassiste Stephen Pale et le batteur Steven Crammer. L’album présente les compositions originale de chacun des membres du quartet. Leur musique est un mélange de mélodies serpentines et de rythmes interactifs, du plus feutré au plus rauque, avec comme points forts de l'album l'excitant Duuzh et le pensif et richement mélodieux Herzog.
Le pianiste Fabian Almazan, fondateur et directeur de Biophilia, se souvient de la première fois où il a entendu Nortonk, alors que les membres du groupe étudiaient encore ensemble à l'université William Paterson du New Jersey. Almazan y donnait un concert au sein du groupe de Mark Guiliana, et Nortonk jouait en première partie. "J'étais dans les coulisses quand j'ai entendu leur premier morceau au loin", raconte Fabien Almazan. "Plus je me rapprochais du son, plus il devenait clair que quelque chose de spécial se passait. Je me souviens de la date exacte parce que c'était mon anniversaire, le 16 avril, et j'ai reçu un beau cadeau d'anniversaire ce jour-là, car j'ai pu découvrir Nortonk. La musique du groupe est pleine de cette brutalité insaisissable que l'on ne peut définir exactement, mais que l'on peut sentir dans sa chair. C'est une musique sincère, qui vient d'un amour profond pour cette forme d'art. Je suis donc très heureux d'aider Nortonk à faire connaitre sa musique grâce à Biophilia Records".
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Gideon Forbes explique : "Lorsque nous improvisons, je suis d'accord pour dire que ça sonne brut - dans le bon sens du terme. Le nom de Nortonk est un hommage à l'un de nos grands mentors à l'université, le batteur-compositeur et professeur Kevin Norton (le groupe l'a surnommé "Nortonk" en raison de la façon dont son nom apparaissait dans son adresse électronique). Et Steven Crammer renchérit : "Nous aimions la sonorité de ce mot, qui avait en outre l'avantage de reconnaître subtilement l'importance de Kevin pour nous".
Nortonk a enregistré l'album juste avant le début de la pandémie. Le groupe et ses ingénieurs se sont efforcés de capturer en studio la sensation intime et viscérale de la musique du groupe en concert. Le quartet a enregistré sans les séparations habituelles du studio, pour retrouver le naturel de la scène et de l’énergie collective. En réfléchissant à ce processus, ils déclarent avoir maintenant “envie, plus que jamais, de présenter la musique de Nortonk à un public, en chair et en os ; avec l’atmosphère chargée du son de nos instruments et la vibration d'une foule autour de nous. Nous en sommes terriblement impatients”. (extrait du communiqué de presse en anglais - traduction E. Lacaze / A. Dutilh)