Le saxophoniste alto Pat Donaher sort en compagnie relevée un quatrième album en tant que leader, “Occasionally”.
Installé à Boston, le saxophoniste alto Pat Donaher a joué avec toutes sortes de formats dans ses albums précédents? Dans le premier “On Any Given Day” on le découvrait avec le trompettiste Ralph Alessi, puis plus intime dans “Who We Are Together” avec les pianistes Camille Jentgen and Hwaen Ch’uqi, avant “Nu Currency” avec son groupe No Sale Value en compagnie de la violoniste Jenny Scheinman). Pour ce quatrième album, “Occasionally”, Pat Donaher a rassemblé un sextet de haut-vol pour interpréter des pièces qu’il a composées principalement en vue d’ occasions spéciales.
Cet album est d’ailleurs lui-même une occasion en soi : celle pour Pat Donaher de se produire aux côtés du remarquable trompettiste Jason Palmer, de la pianiste Carmen Staaf, et du guitariste Rim Watson, qui, par son jeu tout en textures, est en parfaite harmonie avec le bassiste Tony Scherr et la batteuse Allison Miller. Cette musique exige, certes, un haut niveau de virtuosité mais Pat Donaher maîtrise à merveille l’art de la nuance.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
“C’est la première fois que je me suis plus concentré sur mes compositions que sur mes improvisations” écrit Pat Donaher dans le livret de l’album “Au fil des années, j’ai constaté que la plupart de mes meilleurs morceaux étaient ceux que j’avais composées pour des occasions particulières, en cadeau pour ma famille ou pour des amis. Il y en d’autres qui n’étaient pas destinés à une occasion particulière mais qui me rappellent un lieu ou un moment qui m’a laissé un souvenir impérissable.”.
A cette dernière catégorie appartient justement le titre funk Whoosh/Oomph, était le tube de son groupe Oomph quand ils jouaient dans une atmosphère “bruyante, enfumée et poisseuse” au club Detour dans l’East Village new-yorkais, un lieu modeste mais essentiel pour le jazz aventureux. “C’est tellement cool que Tony Scherr, un des fameux “downtown guys” que j’ai tant admirés que je suis arrivé à New-York joue avec nous” s’émerveille Pat Donaher. Les deux titres 624 (What We Imagined) et 624 (What We Became) sont un clin d'œil à la salle 624, la salle de classe dédiée au jazz à l’Eastman School of Music où Donaher était inscrit avant de déménager à New-York en 1999. Sur la première des deux versions figurent uniquement Donaher et Palmer aux cuivres accompagnés par Staaf au piano, un format trio conçu pour “rendre hommage à mon mentor Michael Cain et à son album “Circa” qui nous a littéralement soufflés".
Les morceaux _Wedding Day_et Valiant on Valence ont tous deux été écrits pour des mariages, le premier pour celui de son frère et le second, pour celui de son cousin à la Nouvelle Orléans (“un mariage ponctué par une parade, une escale au club Tiptina’s et plein de gombos”) se rappelle Donaher. Baptisé d’après la Valence Street, “Valiant on Valence” est venu à Pat Donaher alors qu’il songeait à Poinciana, standard immortalisé par Ahmad Jamal “l’un des préférés de notre trompettiste Jason Palmer”.
Jason Palmer (trompette)
Carmen Staaf (piano)
Tim Watson (guitare)
Tony Scherr (basse)
Allison Miller (batterie)