L'artiste, militante et résistante, fera son entrée au Panthéon cet automne, devenant la première femme noire à rejoindre les grandes personnalités qui y sont inhumées. L'occasion de vous replonger dans les émissions, les vidéos et les articles consacrés à la star.
Résistante, militante antiraciste, artiste : Joséphine Baker fera son entrée au Panthéon cet automne, devenant ainsi la première femme noire à rejoindre les grandes personnalités qui y sont inhumées. L'artiste franco-américaine entrera le 30 novembre dans le mausolée républicain dédié aux personnages ayant marqué l'Histoire de France. La cérémonie fera de la célèbre meneuse de revue, née dans le Missouri en 1906, décédée en 1975 et enterrée à Monaco, la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque et seulement la sixième femme à y prendre place.
Toutefois, le corps de Joséphine Baker, "restera à Monaco où elle est enterrée au cimetière marin", a précisé à l'Agence France Presse l'un de ses enfants, Jean-Claude Bouillon-Baker, assurant que cette décision avait prise "en accord" avec la fratrie et avec "la compréhension de l'Elysée". "Ce sera un cénotaphe, avec une plaque, comme pour Aimé Césaire et d'autres personnalités", a-t-il ajouté : "L'important, c'est de marquer sa présence au Panthéon".
Joséphine Baker à l'honneur sur France Musique
En écho au lancement par l’essayiste Laurent Kupferman de la pétition "Osez Joséphine" pour faire entrer Joséphine Baker au Panthéon, France Musique consacrait le 3 juin dernier - également date de naissance de Baker - une grande partie de son antenne à la première star internationale noire française.
1925. Joséphine Baker arrive à Paris. Ressemble-t-elle à Audrey Hepburn débarquant dans la capitale dans Funny Face ? Sûrement... Car c'est une longue histoire d'amour qui débute entre la ville et l'artiste, qui a déjà une belle carrière derrière elle. Une Américaine à Paris, c'est à réécouter dans l'émission Musicopolis d'Anne-Charlotte Rémond. Joséphine Baker, étoile de la vie parisienne, c'était aussi le thème du van Beethoven, orchestré par Aurélie Moreau.
Le 20 septembre 1926, un an tout juste après son arrivée à Paris et après l'immense succès de la Revue Nègre au Théâtre des Champs Elysées, Joséphine Baker enregistre ses premiers 78 tours chez Odéon. Au programme, plusieurs grands standards de jazz. Une toute première séance d'enregistrement à revivre avec Lionel Esparza, dans Disques de légende.
Baker à Paris, mais pas que. À La Havane aussi, avec un Théâtre América plein à craquer depuis la première du spectacle de la star, le 27 novembre 1950. À découvrir dans le Carrefour des Amériques de Marcel Quillévéré.
"Liberté, Égalité, Fraternité" comme mantra
Joséphine Baker, c'est également une vie engagée. Comment la reine du Charleston est-elle devenue une résistante décorée ? Tout au long de sa carrière, Joséphine Baker a fait de la devise française "Liberté, Egalité, Fraternité" sa philosophie. Durant la Seconde Guerre Mondiale, elle s'engage dans la Résistance et devient alors un agent du contre-espionnage, allant jusqu'à faire passer des informations secrètes dans ses partitions. Une vidéo signée Lucie Bombled, à visionner ici.
Dans Allegretto, Denisa Kerschova nous invitait quant à elle de passer une matinée en compagnie de "Mademoiselle Baker". Avec notamment un entretien de l'illustratrice Catel pour l'album "Joséphine Baker", publié aux éditions Casterman. Enfin, pour les plus curieux, voici 10 (petites) choses que vous ne savez (peut-être) pas sur Joséphine Baker.